Point de presse du mercredi 15 juin 2005
La MONUC salue l?adoption par le Parlement de la loi référendaire et
En Ituri, «La MONUC met en garde les miliciens qui n?ont pas encore désarmé et rappelle, qu?à l?exception du site de Bunia, tous les sites de transit seront fermés d?ici au 25 juin», a indiqué Rachel Eklou Assogbavi. « Aucun report n?est envisagé», a-t-elle précisé, ajoutant qu? au 14 juin, « 14827 personnes dont 4204 enfants avaient rendu les armes».
La MONUC est par ailleurs vivement «préoccupée par des informations récurrentes sur des livraisons d?armes en Ituri», et a «intensifié ses patrouilles sur le Lac Albert», a indiqué, le porte-parole militaire. Le Lac Albert, en Ituri, constitue la frontière naturelle entre la RDC et l?Ouganda.
«Les voies d?acheminement [de ces armes] sont innombrables» a précisé Lt.Col Provendier, soulignant que, dans le cadre du contrôle de l?embargo sur les armes, «la MONUC a déployé un dispositif qui, sans rendre les frontières complètement étanches, maintient une pression telle qu?elle rend difficile et risqué le transfert d?armes vers la RDC». Reste que « pour être efficace, cet embargo nécessite la coopération des neufs pays limitrophes de la RDC», a ajouté le porte-parole militaire. Evoquant l?attaque du 11 juin dernier, contre la section fluviale de la MONUC opérant sur le Lac Albert, le Lieutenant-colonel Thierry Provendier a estimé que « l?action de la MONUC gène terriblement les quelques combattants irréductibles qui ne veulent pas réaliser qu?il n?existe qu?une seule issue : le désarmement et le retour à la vie civile».
Au cours de la semaine écoulée, la MONUC a eu à déplorer la mort de deux Casques bleus : un caporal de l?unité uruguayenne écrasé, le 11 juin dernier, par un camion de son unité; et un soldat indien mort des suites des blessures subies lors d?une attaque visant un camion civile sur la route Goma - Saké. A cet égard, «La MONUC et les responsables des FARDC mènent des investigations pour identifier les auteurs de cette attaque et comprendre comment cet incident a pu se produire à proximité d?un poste de contrôle tenu par les FARDC», a indiqué le porte- parole militaire.
A l?occasion de la célébration, le 16 juin, de la Journée de l?Enfant Africain, la section de la Protection de l?enfant de la MONUC, a regretté le fait que les «enfants comptent encore parmi les victimes des violations des droits de l?Homme en RDC alors que l?intensité du conflit a baissé». Mme Daniela Baro a indiqué que dans la seule province du Maniema, « 40% des cas de violences sexuelles concernent des filles de moins de 18 ans, voire beaucoup plus jeunes». Elle a indiqué que le processus de brassage des forces armées avait favorisé la libération de « 7908 enfants dont 1082 filles». Soulignant toutefois que le recrutement des enfants, notamment en Ituri continue. A cet égard, la MONUC salue « l?initiative de l?Auditeur général des FARDC qui a donné des instructions claires aux procureurs militaires d?enquêter et de poursuivre ceux qui recrutent des enfants », a dit Daniela Baro.