Alan Doss rencontre les organisations de la société civile congolaise

6 fév 2009

Alan Doss rencontre les organisations de la société civile congolaise

Kinshasa, le 10 mai 2008 - Le Représentant spécial du Secrétaire général de l'ONU pour la République démocratique du Congo (RDC), M. Alan Doss, a rencontré, pour la première fois depuis sa prise des fonctions, le 7 mai dernier, au Quartier général de la MONUC, une trentaine de représentants de la société civile, auxquels s'étaient joints des représentants du secteur privé.
M. Doss les a sincèrement remerciés d'être venus nombreux à cette rencontre de prise de contact avant de souligner qu'il comptait établir «un rapport étroit avec la société civile qui joue un rôle important dans la société, un rôle de vase communicant entre la base et les organisations comme la notre».

Il a déclaré à son auditoire qui était à leur écoute. «Nous ne pouvons pas prétendre être plus informés que vous... C'est pourquoi nous sommes là pour vous entendre et voir comment vous aider par rapport à notre mandat, pour aider la population», a-t-il souligné et a rappelé que l'un des aspects du mandat de la MONUC était de protéger les populations civiles.

«Ca paraît simple comme tâche, a-t-il dit, mais toujours difficile à mettre en place ». Il a insisté sur le fait que la MONUC était là pour accompagner le gouvernement de la RDC à consolider la paix et que si, dans ce domaine, des progrès importants avaient été réalisés, il restait encore des efforts à faire.

Pour leur part, les représentants de la société civile, ont remercié Alan Doss et la MONUC pour cette initiative louable. Ils ont demandé à ce que ces contacts aient lieu régulièrement pour échanger sur toutes les questions d'intérêt national. Un des intervenants a déclaré que «La MONUC nous a beaucoup aidés et nous voulons que ça continue...ce que nous demandons c'est l'interaction qui doit exister entre elle et nous».

Plusieurs participants à la rencontre ont beaucoup insisté sur la question de l'insécurité en RDC, notamment dans l'est. D'autres ont souligné qu'il ne pouvait y avoir de paix durable sans développement économique, particulièrement dans le secteur agricole et dans le contexte de l'augmentation des prix et d'une grande dépendance vis-à-vis de l'aide alimentaire. Enfin, la question de la réforme de la justice a été évoquée car selon les participants, la paix durable passe par une justice indépendante et responsable.

Florence Boloko, présidente d'une ONG féminine, tout en reconnaissant l'énorme travail fait avec la section Genre de la MONUC, a insisté sur la nécessité d'organiser les femmes pour les prochaines élections locales. À ses yeux, ces élections sont des plus importantes: «La dernière fois, les femmes sont allées aux élections dans la précipitation et cela a donné les résultats que nous savons ; cette fois-ci la MONUC devrait nous aider à mobiliser les femmes, à identifier les candidates».

Au sujet des violences sexuelles qui gangrènent la RDC, les participants ont demandé à la MONUC de s'investir davantage dans la lutte contre l'impunité dont bénéficient les auteurs de ces crimes abominables.