Kinshasa, 14 décembre 2009- En marge de la célébration de la Journée internationale des droits de l'Homme, la MONUC a parrainé la cérémonie de remise de prix d'encouragement et diplômes de mérite à 6 journalistes de l'Association des Journalistes Congolais pour la Paix (AJCP). C'était le vendredi 11 décembre, à la salle des fêtes de la paroisse Notre-Dame de Fatima à Kinshasa, en présence de plusieurs responsables de la MONUC et des médias locaux.

Selon le coordonnateur national de l'AJCP, Benoit Kambere, cette cérémonie est une occasion pour l'AJCP «d'innover en récompensant modestement en cette fin d'année, ceux parmi les journalistes qui se sont distingués».

Pour Louis-Marie Bouaka, Directeur adjoint du Bureau Conjoint des Droits de l'Homme, cette cérémonie était aussi une occasion pour mettre «l'accent sur la liberté de la presse, un des principes fondamentaux des systèmes démocratiques sur lequel repose la liberté d'opinion et d'expression». D'ailleurs, Benoit Kambere a fait noter dans son allocution que « de nos jours, il n'est pas exagéré de dire que les concepts Presse, Droits de l'Homme et Liberté d'expression sont indissociables ». Malheureusement, dit-il, en RDC, l'exercice de la profession de journaliste n'est pas toujours aisé. Louis Marie Bouaka, a fait remarquer que «7 journalistes sont morts en RDC, assassinés depuis 2006 dans l'exercice de leurs fonctions, affectant du coup les autres journalistes» .

Toutefois Louis Marie a mis l'accent sur le rôle des médias en matière de dé-marginalisation et de citoyenneté qui consiste à «comprendre que la liberté de la presse ne se limite pas à la liberté pour les journalistes de rendre compte des faits et de les commenter ; la presse est aussi en lien profond avec le droit pour le public d'accéder librement à l'information et à la connaissance et de participer activement à la vie politique».

Pour lui, la remise des prix pour récompenser les journalistes de l'AJCP est justifiée par leur apport au processus de consolidation de la paix en RDC.

M. Louis-Marie Bouaka a conclu que le journaliste doit être en mesure d'exercer sa profession sans crainte. Il doit pouvoir se déplacer librement pour établir les faits et recueillir les points de vue, diffuser des nouvelles, demander des comptes aux détenteurs du pouvoir et protéger ses sources.

Les Lauréats de ce prix de l'ACPJ sont Patricia Amuli de Antenne A, Philémon Longonya de la RTGA, Lydie Mangungu de la RLTV, D. Ndomba de la RNTC, Adèle Luizi et Nkiere tous deux de l'ACPJ et Eyenga Sana de Le Potentiel. Le PAREC a reçu aussi un prix.

L'Association des Journalistes Congolais pour la Paix a vu le jour le 21 septembre 2005 à l'occasion de la 24ième Journée Internationale de la Paix. C'est un cadre de formation, d'information et de sensibilisation des journalistes congolais sur la Paix, les droits humains ainsi que sur les droits et liberté de la presse.