Extension du mandat de la MONUC : des consultations sont en cours au Conseil de Sécurité

12 fév 2009

Extension du mandat de la MONUC : des consultations sont en cours au Conseil de Sécurité

La MONUC ne va pas partir de la République Démocratique du Congo à la fin de son mandat actuel qui s?achève le 31 juillet 2004. Des consultations sont actuellement en cours au niveau du Conseil de Sécurité pour un prolongement technique de son mandat jusqu?au 1er octobre. C?est ce qu?a déclaré mercredi, le Porte-parole de la MONUC, Hamadoun Touré, lors du point de presse hebdomadaire. La période du 1er août au 1er octobre 2004 sera mise à profit pour étudier les besoins ainsi que les ressources et le mandat de la MONUC en fonction de la situation au Congo avant les échéances électorales en 2005, et à la lumière du rapport de la récente mission interdisciplinaire de l?ONU en RDC.
Concernant la réforme du secteur de sécurité, M. Touré a annoncé la tenue d?un séminaire sur la réforme de la police au Congo, du 9 au 13 août à Kinshasa. L?organisation d?une telle rencontre a été initiée par la MONUC, en accord avec les autorités congolaises. Elle verra la présence de 90 participants comprenant des responsables de la police congolaise issus des différentes composantes, des experts de la MONUC, de la Communauté internationale et des bailleurs de fonds qui contribuent à la mise sur pied d?une nouvelle police nationale. Plusieurs thèmes seront abordés au cours du séminaire, notamment les droits de l?Homme, le Genre, l?état des lieux de la police congolaise, les enjeux, la réforme à initier en vue de la mise sur pied d?une nouvelle police en RDC.

Pour sa part, le Porte-parole militaire de la MONUC, le Commandant Abou Thiam, a indiqué que la tension persistait dans les provinces du Kivu entre les Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) et les troupes supposées appartenir au dissident Laurent Nkunda. Il s?agit, selon lui d?accrochages très minimes qui ne sont pas synonymes d?une action coordonnée visant un objectif quelconque. « A l?analyse, ce serait des incidents opposant de façon sporadique des individus se faisant face de part et d?autre de la ligne de front », a-t-il souligné. La situation tendue a provoqué le déplacement de plus de 30.000 personnes dans les environs de Kalehe, a dit le Commandant Thiam, citant des sources humanitaires. « Les organisations humanitaires s?activent pour apporter une assistance d?urgence aux déplacés, surtout ceux installés dans la péninsule de Mabula », a-t-il précisé. « La MONUC mène ses patrouilles dans cette partie du pays. Elle s?emploie aussi à parler avec les parties afin d?éviter que la situation ne dégénère », a pour sa part ajouté le Porte-parole de la Mission, M. Touré.

En Ituri, le programme de Désarmement et Réinsertion Communautaire (DRC) devrait être lancé le 1er septembre prochain, a annoncé le Porte-parole militaire. Pour ce faire, la MONUC s?attèle de manière significative à la mise en place de toutes les structures nécessaires. En liaison avec les principaux groupes armés, cinq sites de regroupement ont été identifiés : Mahagi pour les Forces Armées du Peuple Congolais (FAPC) et les Forces Populaires pour la Démocratie au Congo (FPDC), Nizi pour les groupes armés de l?Union des Patriotes Congolais (UPC), Kwandroma pour les Forces des Nationalistes Intégrationnistes (FNI), Kasenyi pour le Parti de l?unité pour la Sauvegarde de l?Intégrité du Congo (PUSIC), et Aveba pour les Forces de Résistance Patriotique en Ituri (FRPI). Les combattants auront 15 jours, dans les camps de transit, pour rendre leurs armes, a précisé M. Touré. Les candidats au retour à la vie civile auront au préalable reçu une formation en agriculture, en menuiserie, en maçonnerie ou en travaux de bâtiments. Les autres qui rempliront les conditions requises pourront être réintégrés dans la nouvelle armée réunifiée congolaise, a précisé Hamadoun Touré.

Le Porte-parole militaire a aussi annoncé à la presse la destruction, à Kalemie, de munitions trouvées dans des zones d?habitation, grâce à la collaboration des populations locales. Il s?est agi de 13 obus de 60 mm, d?un obus de 81mm et 3 de 120 mm.

Enfin, M. Touré a tenu à remercier la presse pour son soutien lors de la mort brutale du journaliste de Radio Okapi, Jérôme Ngongo, décédé d?une crise cardiaque le vendredi 23 juillet 2004. « La presse a été aux premières loges. Je vous remercie pour tout ce que vous avez fait », a-t-il conclu.