La Charte des Nations Unies présentée à des milliers de personnes à Kinshasa

19 mai 2010

La Charte des Nations Unies présentée à des milliers de personnes à Kinshasa


Kinshasa, 19 mai 2010
- Du 4 au 12 mai, la division de l'Information publique de la MONUC, en partenariat avec le Syndicat des enseignants des écoles conventionnées catholiques (SYNECAT), a organisé la deuxième phase de la campagne d'information sur la Charte des Nations Unies à l'intention du public kinois dans 14 communes de la ville de Kinshasa.

Rappelant l'appartenance de la République démocratique du Congo (RDC) à l'ONU, ces conférences permettent d'expliquer aux participants la présence et le rôle de cette organisation en RDC à travers la MONUC, les agences et les fonds des Nations Unies. En effet, comme l'a dit Cardoso Losembe - le premier représentant du Congo à l'ONU et actuellement sénateur - « le premier acte qu'a posé la RDC après son indépendance fut d'adhérer à l'ONU (...) ce qui représentait un gage de reconnaissance internationale de son existence en tant qu'Etat souverain ». Ce faisant, la RDC a droit selon la Charte de l'ONU à une assistance de la part des autres états membres en cas de difficultés, et ce, sur la base des principes édictés par la Charte dont le leitmotiv est d'éviter aux générations futures le fléau de la guerre.

C'est ce qu'a précisé Noel Mbemba, délégué général adjoint du gouvernement chargé de la liaison avec la MONUC, à Ngiri Ngiri. Pour lui, « être soutenu par une mission onusienne est un droit légitime reconnu à tous les états membres de l'Organisation des Nations Unies. Ce fait ne traduit en aucun cas une faiblesse de la part de l'Etat qui demande une telle assistance en temps de conflit ».

Répondant à une question sur le départ de la MONUC, il a ajouté qu'« il (n'était) pas bon que ce pays demeure perpétuellement sous tutelle des Nations Unies. Cela prouve que le pays n'est pas capable de se gérer. Partant de cette logique, le gouvernement a demandé à la MONUC de lui présenter son plan de désengagement parce qu'elle finira par partir un jour. Aujourd'hui, ce plan est en train d'être discuté ».

Pour Patrick Manzonbi du ministère des Affaires étrangères, « le Conseil de sécurité n'avait pas pris seul la décision d'envoyer une mission en RDC, mais cela (s'était) fait de commun accord avec le gouvernement congolais ». Il y a eu, a t-il poursuivi, « un accord de siège, et c'est le ministère des Affaires étrangères qui accompagne le travail de la MONUC pour faciliter sa mission sur le terrain. Il est donc normal que l'Etat puisse demander à la MONUC d'évaluer son travail pour son désengagement ».

Débutée en janvier 2010 dans 10 communes de la ville de Kinshasa, la conférence sur les Nations Unies (lancée par le ministre des Affaires étrangères lors de la célébration, le 24 octobre dernier, de la Journée des Nations Unies) a pour objectif de vulgariser la Charte de l'ONU au sein de la population, et plus particulièrement chez les élèves, les étudiants, les enseignants de civisme/morale, les leaders d'opinion et les autorités communales.

Trois exposés ont alimenté les conférences, notamment la présentation de la Charte par un enseignant, le mandat de la MONUC par un chargé d'information publique de la Mission, et les relations entre l'ONU et la RDC par un représentant du ministère des Affaires étrangères. Une vidéo de la célébration de la Journée des Nations Unies a fait la ponctuation entre les exposés, en rappelant l'appartenance de la RDC à l'ONU. Le tout a été suivi d'une séance de questions/réponses.

Répondant à une question sur l'utilité de l'ONU dans un monde où les conflits persistent, M. Mbemba a fait remarquer que « dans un monde où ce sont les intérêts qui priment, les pays se bousculent pour leurs intérêts personnels, mais tout cela dépend évidement de chaque Etat ». Par ailleurs, a t-il ajouté, « s'il n'y avait pas une organisation comme l'ONU, les plus forts allaient marcher sur les plus faibles, ce qui n'est pas le cas aujourd'hui ». Pour lui donc, « l'ONU a sa raison d'être ».

Dans l'ensemble, les participants ont été satisfaits. Pour l'élève Mbela Maketi de la 5eme Biochimie de l'institut Kimpangi, « il est important d'apprendre les circonstance de la création de l'ONU et surtout de connaitre les différents secrétaires généraux ». Quant à Tangwa Junior de la 6eme Commercial du lycée Tolendisa, il était heureux d'avoir su la différence entre la MONUC et l'ONU grâce à cette séance sur la Charte des Nations Unies.

Cette campagne d'information se déroule dans les communes de Ngiri Ngiri, de Bandalungwa, de Ngaliema, de Kintambo, de N'djili, de Nsele, de Kalamu, de Kasa Vubu, de Makala, de Kinsenso, de Limete, de Kinshasa, de Selembao, de Mont Ngafula. Elle devrait toucher au total près de 3000 personnes.