Revue de Presse MONUC-13 fevrier 2006

24 fév 2009

Revue de Presse MONUC-13 fevrier 2006

Le report de la promulgation de la Constitution adoptée par voie référendaire le 18 décembre 2005, par le Président Joseph Kabila, le samedi dernier, fait l'objet de commentaires dans la presse parue ce lundi 13 février 2006 à Kinshasa.
Annoncée pour le samedi dernier, la promulgation de la Constitution adoptée par référendum le 18 décembre 2005 n'a pas eu lieu. « La cérémonie projetée au cours de laquelle le chef de l'Etat devait promulguer le fameux texte constitutionnel a été [même] reportée sine die », informe La Référence Plus. C'est que le Président de la République voudrait s'assurer que « le texte qu'il va promulguer est bien extirpé de toute erreur ou coquille (...).Les bureaux de l'Assemblée nationale ont fait le toilettage du texte durant une bonne partie de la semaine dernière avec le concours des experts du parlement, de la présidence de la république et de la cour suprême », renseigne La Référence Plus. Mais, tout porterait à croire que Joseph Kabila est dans un « dilemme », estime La Tempête des Tropiques, dans un éditorial. En effet, « la promulgation de la constitution est en soit un piège qui se refermerait sur l'actuel président de la transition. Les dispositions antérieures de la présente étant abolies, Kabila va se retrouver seul dans l'espaces présidentiel, laissant choir ses compagnons dans un vide inconsolables », croit savoir cette publication.

Reste que le report de la promulgation de la Constitution provoque « un retard en chaîne du processus électoral », constate La Référence Plus. En effet, « le parlement ne peut adopter l'ensemble de la loi électorale tant que la Constitution n'est pas promulguée...Il ne suffit pas [seulement] que le texte de promulgation soit rendu public encore faut il que la Constitution soit publiée dans le journal officiel... », fait observer La Référence Plus.

Avec, toutes ces « subtilités juridiques » le processus prend du retard. Pourtant, « le référendum constitutionnel était venu débloquer un certain nombre de pesanteurs dans le processus électoral. On a maintenant l'impression que les choses semblent ralentir, elles font du sur place comme un oiseau qui a pris du plomb dans l'aile », déplore L'Observateur. Mais, quoiqu'il en soit, il « faudrait que les étapes électorales se déclenchent rapidement quitte à ce que le 30 juin 2006 nous trouve en cours de route, avec en poche le premier tour présidentiel », suggère L'Observateur. Dans le cas contraire, « les prophètes de malheur et leurs acolytes prêcheurs en eaux troubles n'hésiteront pas à jeter l'huile sur un feu déjà plus ou moins ardent », prévient L'Observateur.

En attendant, « un groupe d'ambassadeurs membres du comité international d'accompagnement de la transition comptent effectuer une visite au président national de l'UDPS Etienne Tshisekedi Wa Mulumba », annonce Le Phare. Toutefois, cette visite ne fait « nullement plaisir aux combattants [qui avait remis un mémo à la MONUC avec pour destinataire le CIAT] plus qu'échaudés par la manière dont la CIAT a abrité les conflits nés de la mise en œuvre de l'Accord Global et Inclusif mais surtout en colère à la suite des tergiversations du même CIAT sur les questions soulevées par l'UDPS pour son implication dans le processus électoral », explique Le Phare.