500 éléments de la MONUC seront déployés à l’Equateur

16 déc 2009

500 éléments de la MONUC seront déployés à l’Equateur


Kinshasa, 16 décembre 2009
- Les premiers éléments militaires de la MONUC sont arrivés hier 15 décembre à Dongo et Gemena en Equateur, où une base opérationnelle temporaire (TOB) y est désormais fonctionnelle ainsi qu'à Bozene. C'est ce qu'annoncé le porte-parole de la MONUC, Mounoubai Madnodje au cours de la conférence hebdomadaire de la MONUC le 16 décembre 2009.

Selon le Porte parole, c'est après consultation avec les autorités civiles et militaires que la MONUC a pris la décision «de soutenir les opérations conjointes PNC/FARDC visant à rétablir l'ordre et l'autorité de l'Etat à Dongo, Imesse et leurs environs».

Au total ce seront 500 soldats, appartenant aux contingents ghanéen, tunisien, égyptien ainsi que des éléments de la Force spéciale guatémaltèque qui seront déployés sur le terrain. Des équipements militaires tels que des véhicules de transport blindés, des hélicoptères de transport et de combat seront également mis à disposition pour appuyer la mission.

Selon Mounoubai Madnodje, c'est la Brigade Ouest de la MONUC qui coordonne les actions de soutien aux mouvements des troupes sur trois axes : Il s'agit de l'axe nord, Gemena-Mbari-Libenge ; axe central, Gemena-Bozene-Kungu-Dongo et axe sud, Mbandaka-Imesse, tout le long de la rivière Oubangui. Le soutien de la MONUC prend en compte le transport, le carburant, la nourriture et les évacuations sanitaires. La MONUC, a-t-il précisé, s'est engagée «à fournir tous les 5 jours des rations alimentaires pour 1500 soldats et a déjà évacué par hélicoptère 15 soldats blessés au fron ».

En ce qui concerne le rapport de Human Right Watch sur la RDC publié le 13 décembre dernier et qui demande - entre autre- à la MONUC d'arrêter son soutien aux FARDC dans l'opération KIMIA 2, la Mission a annoncé que les tâches qu'elle accomplit sont déterminées par le Conseil de sécurité.

«Sur base de la demande d'opérer conjointement avec les FARDC, le Département des Opérations de Maintien de Paix (DPKO) a sollicité l'avis du Bureau des Affaires Juridiques (...). En toute transparence, le Secrétaire général, la Mission et le DPKO ont donné au Conseil de Sécurité leurs avis sur tous les risques impliqués et les conséquences potentielles de la collaboration avec les FARDC. Le Conseil de Sécurité a, à plusieurs reprises, exprimé son soutien aux activités contre les FDLR et à travailler avec les FARDC» a précisé Mounoubai Madnodje.

Il a toutefois souligné à ce propos, qu'une politique a été développée fixant les conditions dans lesquelles la MONUC apporterait son soutien aux FARDC : «la Mission ne participera pas dans les opérations, ou n'y apportera pas son soutien, s'il y a un danger réel que des unités des FARDC violent les droits de l'Homme, le droit international humanitaire ou le droit des réfugiés. C'est aussi la raison pour laquelle la Mission a suspendu le soutien à une unité bien précise des FARDC soupçonnée d'être impliquée dans une tuerie ciblée des civils dans la zone de Lukweti au Nord-Kivu» a-t-il dit, avant de conclure que «La MONUC continue et continuera à assurer la protection des civils comme sa priorité».

Le Bureau de Coordination des Affaires Humanitaires des Nations Unies (OCHA) et des représentants de la Division des Affaires Civiles de la MONUC, faisant aussi partie de la délégation qui s'est rendu sur place a Dongo. Ils ont constaté, du point de vue humanitaire, que :

- La situation sécuritaire s'améliore sur l'axe Gemena-Bozene-Kungu-Dongo,
- Mais les populations ayant fuit les insurgés et les affrontements ont quitté leurs villages (en passant de l'autre cote du fleuve ou en se réfugiant autour de Gemena et à Gemena)
- Les humanitaires sont prêts a assister, mais pour cela ils doivent partir en mission sur le terrain, c'est-à-dire, sortir de Gemena pour réévaluer la situation humanitaire qui a changée,
- Les sections substantives de la MONUC préparent les activités de facilitation de l'accès et de l'assistance humanitaire, de la prévention des éventuelles violences commises par les FARDC lorsque les populations rentreront et de médiation,
- La mission de Dongo a permis une révision des règles de sécurité - en cours - (security clearance), pour le lancement des activités complémentaires entre les militaires, les sections civiles et les humanitaires.

Suite à cette visite sur place, OCHA doit proposer un plan de mission avec la Division des Affaires Civiles et la Sécurité de la MONUC, afin de coordonner les escortes par routes et les missions par voie aérienne.