Communiqué de Presse: Découverte de 3 fosses communes au camp des FARDC à Bavi, en Ituri, RDC

9 fév 2009

Communiqué de Presse: Découverte de 3 fosses communes au camp des FARDC à Bavi, en Ituri, RDC

COMMUNIQUÉ DE PRESSE
MONUC/PPRM/CP54 /2006
Découverte de 3 fosses communes au camp des FARDC à Bavi, en Ituri, République démocratique du Congo.
Kinshasa, 25 novembre 2006
: Le 22 novembre 2006, sur la base d'informations recueillies au cours de nombreuses enquêtes, une mission de l'Auditorat militaire près le Tribunal militaire de garnison de Bunia et de la Division des Droits de l'homme de la MONUC à Bunia, s'est rendue au camp des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) de Bavi, à 32 kilomètres au sud de Bunia et 15 kilomètres de la localité de Geti, en Ituri, et y a découvert 3 fosses communes contenant des restes humains, dont ceux de femmes et d'enfants, victimes d'exécutions sommaires.

La découverte de ces fosses communes et des informations concordantes permettent d'estimer le nombre total des victimes à environ 30 personnes. Selon des témoins les mettant directement en cause, ces d'exécutions auraient été perpétrées par des soldats du bataillon d'intervention de la 1ère Brigade Intégrée des FARDC basé à Bavi, dont deux officiers ont déjà été mis aux arrêts pour leur rôle et responsabilités présumés dans cette affaire.

En août et septembre 2006, la Section des Droits de l'homme de la MONUC à Bunia avait reçu des informations selon lesquelles certains déplacés du camp de Geti, qui étaient allés chercher des vivres dans les villages environnants, n'étaient pas revenus au camp, ni ne se trouvaient dans leurs localités d'origine. Suite à ces informations, l'Auditorat militaire, la Section des Droits de l'homme, ainsi que des ONG locales et internationales des droits de l'homme, ont immédiatement ouvert une enquête qui se poursuit à ce jour.

La MONUC salue l'Auditorat militaire pour le travail accompli avec l'entière collaboration du commandement des FARDC en Ituri. Elle déplore et condamne toute exécution extrajudiciaire, notamment celle de civils vulnérables, particulièrement du fait d'une force régulière qui a pour mission de les défendre et de les protéger.

La MONUC en appelle aux autorités judiciaires militaires pour que toute la lumière soit faite, sans complaisance, sur les circonstances de ces actes criminels et odieux. Elle demande à ce que tous les auteurs et complices de ces actes soient traduits sans délai devant la justice, afin de répondre de leurs crimes et d'y subir les rigueurs de la loi, dans le cadre de la lutte légitime contre l'impunité.

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