Communiqué de presse: Le 20 novembre, célébrons le droit des Enfants

9 fév 2009

Communiqué de presse: Le 20 novembre, célébrons le droit des Enfants

Communiqué de presse

MONUC / Porte-parole / CP53 / 2006

Le 20 novembre, célébrons le droit des Enfants

« Kinshasa, le 20 novembre 2006 ». En cette Journée du 20 novembre, Journée Internationale des Droits de l'Enfant, la Mission des Nations Unies en République démocratique du Congo (MONUC), invite les autorités et leaders d'opinion à se rappeler que le droit des enfants à être protégés est une responsabilité de tous. Cette responsabilité commence au sein de la famille, qui doit pouvoir compter sur ses leaders élus démocratiquement pour l'aider à préparer un avenir pour les enfants.

En République démocratique du Congo (RDC), chaque jour apporte son lot d'atrocités dont sont victimes les enfants, parce que trop souvent, on oublie que les enfants sont des êtres humains à part entière avec des besoins spécifiques pour lesquels les adultes ont des obligations et des devoirs. Une étude récente des Nations Unies sur la violence contre les enfants rappelle que 'toute société, quel que soit son acquis culturel, économique ou social, peut et doit mettre fin à la violence contre les enfants, qu'elle soit sanctionnée par la tradition ou déguisée sous des intentions de discipline.

A la lumière des récentes arrestations - arbitraires pour la plupart et survenues dans la ville de Kinshasa, la MONUC et sa Section Protection de l'Enfant mettent en garde la population et les autorités contre la tendance à accuser les enfants de la rue de tous les problèmes d'insécurité à Kinshasa. L'organisation des rafles et arrestations arbitraires est souvent l'occasion de générer des sentiments violents à l'encontre des enfants, parce que ceux-ci sont plus visibles et que leur présence rappelle la honte d'une société qui abandonne ses enfants à la rue. Se servir des enfants comme bouc-émissaire semble malheureusement l'option à la portée de tous en RDC où la violence contre les enfants apparaît comme un fait banal.

La Section Protection de l'Enfant de la MONUC fait remarquer que seulement un quart des personnes directement concernées par les récentes arrestations arbitraires sont des enfants, alors qu'on rapporte souvent que toutes les personnes arrêtées sont des enfants de la rue.... Une telle interprétation des faits peut avoir des effets néfastes à l'égard des enfants et générer des réactions négatives à leur égard, ce qui les expose aux abus et à la manipulation des adultes souvent devenus irresponsables à cause des circonstances trop difficiles.

Enfin, la Section Protection de l'Enfant salue la coopération des organismes locaux de protection de l'Enfant ainsi que la Division des Affaires sociales et l'UNICEF qui ont pu aider les autorités et forces de sécurité à organiser une prise en charge locale pour les enfants récemment arrêtés arbitrairement à Kinshasa, plutôt qu'un déplacement dans une autre Province comme prévu initialement.

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