Conférence de presse

12 fév 2009

Conférence de presse

Point de presse du 21 avril 2004

Les Congolais expulsés d'Angola vivent une situation humanitaire préoccupante

Des milliers de travailleurs de la République Démocratique du Congo en situation irrégulière dans les mines d'Angola sont expulsés de manière massive donnant lieu à une violation des droits de l'homme extrêmement grave, a annoncé mercredi, au cours d'un point de presse hebdomadaire de la MONUC, un fonctionnaire du Bureau de Coordination des Affaires humanitaires à Kinshasa. La Mission de l'Organisation des Nations Unies en RDC et OCHA ont effectué une mission conjointe à Tshikapa, territoire du sud-est du pays, pour s'enquérir de la situation des personnes expulsées d'Angola..
« Les familles ont été séparées avant de traverser la rivière à la frontière entre la RDC et l?Angola. Les femmes ont été fouillées au corps. Elles ont été systématiquement battues et violées. La plupart d?entre elles ont été invitées à choisir entre leur vie sauve et celle de leurs propres enfants. Certaines mères ont été forcées de jeter leurs enfants dans la rivière. Les enfants ont été purgés de façon à pouvoir récupérer le diamant qu?ils auraient ingurgité ; les hommes emprisonnés et malmenés », a indiqué le représentant d?OCHA, Isaac Gilbert Gitelman. 65 mille personnes sont expulsées et leur nombre peut atteindre 100 000 dans les jours qui viennent, a-t-il estimé, qualifiant ces expulsions de « véritables violations des droits de l?homme. »

Avant d?introduire le représentant de OCHA à la conférence de presse du jour, le porte-parole de la MONUC avait annoncé les activités du Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour la RDC, qui a quitté Kinshasa mercredi pour Goma et Bukavu dans le nord-est de la République Démocratique du Congo. William Swing accompagne dans sa tournée l?Adjointe du Haut Commissaire des Nations Unies pour les Réfugiés, Mme Wendy Chamberlin.

« Cette visite permettra également au chef de la MONUC de prendre contact avec ce qui se passe dans le Nord-Kivu et le Sud-Kivu, notamment des déclarations et accusations publiques relatives à des incursions d?éléments du FDLR en territoire rwandais à partir de la République Démocratique du Congo et du Burundi », a dit le porte-parole rappelant la décision prise par la MONUC dans un communiqué de presse rendu public le même jour, « exigeant de la Brigade de Kivu la vigilance et la multiplication des patrouilles » en attendant les résultats d?une opération de vérification en cours sur le territoire de la RDC. Une opération lancée mardi, a confirmé Abou Thiam, porte-parole militaire, qui a informé par ailleurs du retour à Kinshasa d?une mission de la MONUC envoyée en Ituri, dans le cadre du programme de Désarmement et Réinsertion communautaire auquel la population a adhéré favorablement. La MONUC a accueilli également une délégation de l?Ecole supérieure de guerre du Nigeria, « venue s?inspirer de l?expérience de la Mission sur le terrain », selon le Commandant Thiam.