Lors de cette conférence de presse nous traiterons des points suivants :

·Visite du Secrétaire Général en RDC;

·Activités du Représentant spécial;

·Démobilisation des enfants associés avec les groupes armés par la Section de la protection de L'enfant;

·Point sur la situation humanitaire.

Visite du Secrétaire Général des Nations Unies en RDC

Le Secrétaire Général des Nations Unies, Ban Ki-moon était en visite en RDC du 28 février au 1 mars. Sa visite a commencé par Kisangani où il a eu des entretiens avec le président Kabila avec lequel il a passé en revue la coopération entre les Nations Unies et la RDC. Le Secrétaire Général a réaffirmé le fait que la MONUC est ici pour soutenir le gouvernement de la RDC et non se substituer à lui. Concernant l'avenir il a dit que les Nations Unies en RDC vont de plus en plus mettre l'accent le développement. Il a salué les efforts pour étendre l'autorité de l'Etat tout en insistant sur la nécessité d'un Etat de droit particulièrement la bonne gouvernance et la lutte contre l'impunité.

M. Ban Ki-moon s'est ensuite envolé pour Goma où il a visité HEAL Africa, une institution médicale qui accueille les femmes victimes de violences sexuelles. Dans la soirée il a des entretiens avec le personnel des Nations Unies et pris part à un dîner offert par le Ministre des Affaires Etrangères. Le lendemain, il a visité le camp des déplacés de Kibati avant de s'envoler pour Kigali.

L'escale de Bukavu a dû être annulé en raison du retard pris dans le programme mais surtout des conditions climatiques difficiles qui rendaient les vols hasardeux. Il était prévu que M. Ban Ki-moon visite l'hôpital de Panzi dirigé par Dr. Mukwege Denis et mondialement reconnu pour son travail en faveur des femmes victimes de violences sexuelles.

Durant visite en RDC, le Secrétaire Général a salué le réchauffement des relations entre la RDC et le Rwanda qui a permis l'action militaire commune contre les FDLR dans le Nord Kivu. Il a fustigé en des termes très sévères « la prévalence de la violence sexuelle à travers la RDC ». Le défi que représente ce fléau est selon le Secrétaire Général directement lié « à la culture de l'impunité ». A ce sujet, il a demandé aux autorités congolaises que tous ceux qui sont « accusés de viols et qui appartiennent aux groupes ou forces armés ne doivent ni être promus, ni être intégrés dans les rangs des FARDC ou de la Police nationale congolaise.

Comme vous le savez, la RDC possède avec le Brésil et l'Indonésie les plus grandes forêts du monde. Et les forêts ont une place spéciale dans la politique mondiale de lutte contre le réchauffement climatique. Le Secrétaire Général a donc profité de l'occasion pour inviter le président Kabila à prendre part au prochain sommet sur ce sujet qui aura lieu le 20 septembre prochain. Le président Kabila lui a fait part de son intérêt personnel pour les questions liées à l'environnement, à la biodiversité et à la protection de la nature.

Activités du Représentant spécial

Le Représentant Spécial du Secrétaire Général en RDC, Alan Doss a pris part hier mardi 3 mars à la cérémonie de validation du Plan de stabilisation et de reconstruction de l'Est de la RDC sur lequel ont planché les partenaires nationaux et internationaux durant la semaine dernière. Ce plan d'urgence de 6 mois est spécialement conçu pour s'attaquer aux priorités définies ainsi qu'à consolider les acquis récents dans les Kivus et ailleurs.

M. Alan Doss a salué l'initiative du Premier Ministre. « La MONUC mais aussi tout le système des Nations Unies sont prêts à soutenir la mise en œuvre de ce plan et particulièrement à aider dans les secteurs prioritaires tels que la sécurité et la restauration de l'autorité de l'Etat » a-t-il déclaré.

Démobilisation des enfants associés avec les groupes armés

La MONUC continue ses efforts pour démobiliser les enfants associés avec les forces et groupes armés. Ainsi, dans le Nord Kivu, pour la période allant du 30 janvier au 2 mars 2009, ce sont au total 880 enfants qui ont été sortis du sein des groupes armés : 839 garçons et 41 filles. La grande majorité de ces enfants est congolaise mais il y a aussi 31 Rwandais, 2 Burundais et 2 Ougandais.

Tous ces enfants, après avoir été proprement identifiés et documentés par la Section de la protection de l'enfant de la MONUC ont été remis à des ONG pour prise en charge et éventuellement réinsertion dans leurs familles. (Détails disponibles après la conférence de presse).