Kinshasa 10 Juin 2009- Le Représentant spécial du Secrétaire général en RDC, Alan Doss a participé à la conférence de presse hebdomadaire de la MONUC. Il a fait le point sur sa visite des 3 jours, le weekend dernier, dans les provinces du Nord et du Sud Kivu. M. Doss a donné des précisions sur la coopération MONUC/FARDC dans le cadre de la campagne militaire contre les FDLR, Kimia II. Voici des extraits de son intervention.

«Le Ministre de la défense et le haut commandement des FARDC, le Commandant de la Force MONUC et moi-même avons saisi cette occasion pour faire le point aux uns et aux autres des résultats obtenus jusqu'a ce jour, faire connaitre nos préoccupations et les mesures nécessaires pour surmonter les défis et définir les perspectives».

«Nous avons examiné les opérations planifiées et exécutées conjointement dans le cadre de Kimia II, ainsi que les déploiements et les autres actions des FARDC et de la MONUC qui visent à améliorer la protection des civils. Cet échange nous a permis d'identifier ensemble nos insuffisances mais aussi de définir les conditions de succès».

«Kimia II est une campagne militaire qui a trois objectifs principaux : protéger la population; mettre fin à la menace des FDLR en les persuadant de désarmer et de rentrer au Rwanda ; et rétablir l'autorité de l'Etat congolais dans les deux provinces. Cette campagne comprend toute une gamme d'actions qui seront soit ponctuelles soit inscrites dans la durée».

«Les FARDC tiennent bien les positions qu'elles ont gagnée aux FDLR et dans certaines zones elles sont allée plus loin. Elles ont coupé l'accès à certaines sources d'approvisionnement économique des FDLR».

«Un élément très important mis en évidence par nos séances de travail est le besoin de soutenir les efforts du Gouvernement et du commandement des FARDC afin de les rendre plus efficaces, renforcer la discipline et le moral des troupes, et rapprocher les FARDC de la population».

«Des FARDC bien organisées, bien équipées et soutenues, qui se comportent professionnellement et qui jouissent du soutien de la population, sont la clé à la stabilisation de l'Est».

«Il y a des problèmes d'intégration liés au nombre des éléments à intégrer, quand vous acceptez d'intégrer 15,00 ou 20,000 éléments en deux semaines ça pose des problèmes pour n'importe quelle armée. Il y a des limites à l'intégration et cela dans plusieurs niveaux, il est vrai aussi que créer un esprit de corps ne se fait pas en quelques semaines».

«Nous avons évoqué le soutien que la MONUC apporte aux FARDC au triple plans logistique, technique et opérationnel et nous avons reconnu que la MONUC doit aussi faire preuve d'innovation et flexibilité afin d'apporter la plus grande aide aux FARDC».