"Il n'y a pas d'obstacles majeurs à la tenue des élections en RD Congo"

9 fév 2009

"Il n'y a pas d'obstacles majeurs à la tenue des élections en RD Congo"

MONUC/PIO/PR 11/2006
« Il n'y a pas d'obstacles majeurs à la tenue des élections en RD Congo ; ce qu'il faut, c'est un climat apaisé », déclare Jean-Marie Guéhenno à l'issue de sa visite de dix jours au Congo.

« Kinshasa, le 15 mars 2006 ». Le Secrétaire général adjoint des Nations Unies chargé des Opérations de maintien de la paix, Jean-Marie Guéhenno, a quitté la République démocratique du Congo ce soir, au terme d'une visite de dix jours qui l'a conduit successivement à Kisangani, Bunia, Bukavu, Goma, Lubumbashi, Kalemie et Mbui-Mayi. Un périple qui lui a permis de se rendre compte du « formidable travail que fait la MONUC » ; mais également de rencontrer les Congolais ainsi que les principaux acteurs du processus électoral. Pour M. Guéhenno, la principale impression qui ressort de ses différents entretiens avec ses interlocuteurs est « une grande attente des Congolais pour une vie démocratique ». Cela est possible, avec les élections libres et démocratiques prévues des le 18 juin prochain, les premières de l'histoire du pays depuis plus de 45 ans.

Jean-Marie Guéhenno a insisté sur le caractère inclusif et crédible de ces futures élections, et a appelé tous les Congolais à se mobiliser pour cet objectif ; car, a-t-il rappelé à tous ceux qu'il a rencontrés pendant ces deux semaines de séjour en RD Congo, « il ne faut pas que les Congolais ratent ce rendez-vous avec l'histoire ». Pour Jean-Marie Guéhenno, « le Congo aura besoin de tous les talents pour sa reconstruction ; et des talents, il y en a dans tous les partis politiques ».

Au plan sécuritaire, Jean-Marie Guéhenno a rappelé qu'il n'y a pas d'obstacles majeurs à la tenue des élections en RD Congo. Certes, a-t-il reconnu devant les journalistes et avant son départ de Kinshasa, l'Est du pays n'est pas encore totalement pacifié. Mais la situation n'est plus celle qu'elle était il y a deux ans ; parce que la capacité de nuisance des milices et autres groupes armés s'est réduite considérément, ceci, grâce à l'action de la Force de la MONUC et des FARDC.

Toutefois, le Secrétaire général adjoint des Nations Unies chargé des Opérations de maintien de la paix a reconnu que l'instabilité à l'Est de la RDC posait le problème de la reforme du secteur de la sécurité. « Il est important d'avoir une armée bien formée, professionnelle, et mieux payée pour être respectueuse des droits humains », a déclaré M. Guéhenno.

Enfin, pour le Secrétaire général adjoint des Nations Unies, le Congo demeure un énorme défi à relever pour les Nations Unies et la communauté internationale. Et la meilleure réponse à ce défi, a-t-il ajouté, c'est la construction à long terme, de l'état de droit. Et « si les nouvelles autorités élues nous le demandent, nous resterons à leur coté après les élections, pour continuer à apporter au pays notre soutien » à la réalisation de cet objectif, a conclu Jean-Marie Guéhenno.

Arrivé à Kinshasa le lundi 6 mars 2006, le chef du Département des Opérations de maintien de la paix de l'ONU a rencontré de nombreuses personnalités durant son séjour, notamment le chef de l'Etat congolais, Jospeh Kabila, le président sud-africain Thabo Mbeki, - en visite en RD Congo - deux vice-présidents de la république (Messieurs Ruberwa et Bemba), le président de l'Assemblée nationale, Olivier Kamitaku, le président de la CEI, l'abbé Malu Malu. Il a aussi eu de nombreux entretiens avec des représentants de la société civile, des partis politiques, ainsi que des autorités provinciales. Monsieur Guehenno a quitté Kinshasa ce soir pour Brazzaville en République du Congo.