Les panneaux communicateurs sur le VIH/sida existent dans la province du Nord Kivu depuis 2001, mais, à un nombre limité et seulement dans les grandes villes dont Goma, Beni et Butembo. Après les éruptions, certains panneaux ont disparu ou se trouvent dans un état de délabrement très avancé. De plus, les messages n'étaient plus adaptés au contexte actuel de la réponse au VIH/sida.

Dans le Nord-Kivu, la prévalence du VIH/sida était en moyenne de 3,5 selon les chiffres officiels[1] de 2007 du PNMLS.

Les conflits armés et les nombreux cas de violences sexuelles enregistrés envers les femmes notamment, sont des facteurs qui favorisent la propagation du VIH. Selon le rapport 2007 de l'UNFPA, de janvier à juin 2006, plus de 12 000 cas de violences sexuelles ont été reportés, soit 67 cas par jour en moyenne, dont 95% de ces cas au Nord et Sud Kivu.
Les pays voisins, le Rwanda et l'Ouganda enregistrent des taux élevés. Au Rwanda, on estime en 2005 la prévalence au VIH chez les adultes à 4,1 (ONUSIDA, 2006) selon les études réalisées lors des consultations prénatales (entre 2 et 13 selon la zone). En Ouganda, la prévalence nationale est de 6,7 avec une grande disparité entre les zones rurales (5,7%) et les zones urbaines (10%).

L'installation de ces panneaux communicateurs tombe donc à point nommé dans cette partie du pays où la population a le plus besoin de recevoir des informations pour faire face au VIH/sida.

[1] PNMLS, Passage de la surveillance sentinelle du VIH chez les femmes fréquentant les services de Consultation Prénatale, Kinshasa, 2007

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