La MONUC apporte la lumière quant à la déclaration des ONG sur les retombées de Kimia II

15 oct 2009

La MONUC apporte la lumière quant à la déclaration des ONG sur les retombées de Kimia II


Kinshasa, 15 Octobre 2009 -
Le Directeur de l'Information publique de la MONUC a apporté des éclaircissements sur les accusations des ONG nationales et internationales réunies au sein du «Congo Advocacy Coalition » concernant les retombées de l'opération KIMIA II sur les populations civiles. C'était au cours de la conférence hebdomadaire du mercredi 14 octobre au quartier général de la MONUC à Kinshasa.

La MONUC est pleinement d'accord sur la conclusion principale du communiqué qui stipule que « le désarmement des milices FDLR doit rester une priorité impérative pour le gouvernement congolais et les soldats du maintien de la paix de l'ONU, mais qu'ils devraient agir de toute urgence pour améliorer la protection des civils », a dit Kevin Kennedy.

Pour lui, «cette déclaration s'inscrit tout à fait dans la ligne du mandat que la MONUC a reçu du Conseil de sécurité et correspond à l'esprit qui, chaque jour, guide l'action des Casques bleus dans l'exécution de leur mandat en RDC, qui est de protéger les civils, de limiter au maximum l'impact des opérations militaires sur ces derniers, ainsi que d'aider le gouvernement légitime de la RDC à affaiblir et neutraliser les FDLR ».

Une chose est sure a-t-il précisé, « les ONG qui ont signé ce communiqué n'ont pas remis en cause ce but ni ces aspects du mandat de la MONUC ».

Toutefois, la MONUC, a t-il poursuivi, convient que les opérations militaires, à elles seules, ne constituent pas la réponse à la problématique FDLR, et qu'une approche globale, multi facettes, est nécessaire pour venir à bout de cette milice, y compris en augmentant la pression sur les chefs du mouvement vivant sur le continent africain, en Europe ou en Amérique du Nord.

« C'est un thème que le Conseil de sécurité lui-même a saisi à plusieurs reprises, qui fait l'objet de plusieurs résolutions du Conseil de sécurité et qui fait partie des consultations qu'aura le Représentant spécial à New York cette semaine », a indiqué encore M. Kennedy.

En ce qui concerne les attaques ciblées contre les civils, les viols, et les pillages relevés par ce groupe d'ONG, la mission indique qu'ils sont en toutes circonstances « des actes inacceptables ».

Et si la MONUC ne conteste pas le fait que « les opérations militaires ont été accompagnées de souffrances civiles, que cela soit sous la forme de déplacements de populations, d'actes de représailles commis par les FDLR, de viols et d'autres crimes graves perpétrés par des combattants de toutes sortes...», elle souligne qu'elle a mis en place de nouveaux mécanismes de protection comme réponse à cette problématique.

«Une cinquantaine de base mobiles ont été mises en place dans les endroits les plus sensibles pour protéger les populations... et l'un des axes importants du soutien de la MONUC aux FARDC vise au renforcement de la structure de commandement de l'armée ainsi qu'à celui de la justice militaire, et ce, afin de garantir une mise en œuvre efficace de la politique de « tolérance zéro » du gouvernement », a précisé M. Kennedy

Quant au silence dont on accuse la MONUC concernant les abus commis par certains éléments dles FARDC, le Directeur de l'Information publique a souligné que « la MONUC porte ces informations à l'attention des autorités militaires et recommande les mesures qui s'imposent, y compris le relèvement de leurs fonctions, d'officiers à des postes de commandement ainsi que des actions judiciaires ».

Il a rajouté qu'au-delà du soutien logistique fournit par la MONUC aux FARDC, la mission onusienne apporte un appui à la justice militaire congolaise afin de l'aider à lutter contre l'impunité.

Tout en reconnaissant le travail de collaboration effectué avec les ONG et la société civile pour améliorer la protection, la MONUC a salué cette action de plaidoyer des ONG qui est en fait un appel lancé à l'endroit de la communauté internationale « pour qu'elle s'assure que les Casques bleus des Nations unies puissent être dotés des ressources urgentes nécessaires à l'accomplissement de leur mandat de protection des civils ».