La MONUC met en oeuvre l'essentiel de ses moyens logistiques pour soutenir le processus électoral

12 fév 2009

La MONUC met en oeuvre l'essentiel de ses moyens logistiques pour soutenir le processus électoral

La MONUC «a mis en ?uvre l?ensemble de ses moyens pour pouvoir appuyer la Commission électorale indépendante. Elle a réduit ses activités sur le territoire congolais pour qu?aussi bien les véhicules, les avions et les hélicoptères soient mis à la disposition de la CEI. La Commission électorale bénéficie également de l?assistance de nos casques bleus», a déclaré lors du point de presse hebdomadaire, le Directeur de la Division électorale de la MONUC, M. Ali Diabacté.
«Au plus haut au niveau de la direction de la Mission, chacun est engagé pour assister la CEI dans le processus électoral, en particulier sur le plan logistique», a poursuivi Monsieur Diabacté avant de préciser que grâce au soutien logistique de la Mission onusienne en RD Congo, «100% du matériel électoral a été déployé dans la province du Bas Congo où les opérations ont commencé. Dans la province orientale, au niveau des territoires, c?est 90% du matériel qui a été acheminé».

«L?opération d?identification et d?enrôlement traîne à l?intérieur du pays contrairement à ce qui s?est passé à Kinshasa», a cependant observé, le Directeur de la Division électorale. «La raison essentielle réside dans l?immensité du territoire de la RDC et le manque d?infrastructures. L?acheminement du matériel électoral des territoires et des villes vers les 9.000 centres d?enregistrement est difficile», a éclairé, Monsieur Diabacté.

Au chapitre des activités militaires, le Porte-parole militaire de la MONUC, le Lieutenant-colonel, Patrick Hubert a indiqué que «l?ensemble des opérations militaires se poursuivent dans l?Est de la RDC avec des contrôle de zone et des missions de reconnaissance dont certaines en hélicoptères ? Les opérations conduites actuellement sont de deux types. Elles sont conduites soit par des unités de la MONUC, soit de manière conjointes avec les FARDC».

«Des casques bleus de la brigade du Nord Kivu ont été déployés à Nyamilima. La présence des troupes de la MONUC va permettre de sécuriser quelques 80.000 personnes vivant dans les localités du territoire de Rutsuru», a ajouté la Porte-parole adjointe de la MONUC, Madame Rachel Eklou Assogbavi.

D?autre part, la Porte-parole adjointe de la MONUC a noté que la police de la MONUC a participé à la formation de 900 policiers congolais. «Les cours sont concentrés sur 4 modules consacrés à la déontologie policière, l?organisation de l?Etat, le rôle de la police durant le processus électoral et les infractions à la loi sur l?identification et l?enrôlement des électeurs. Les cours sont dispensés par des formateurs congolais, qui ont été formés par la police de la MONUC», a notamment informé, Madame Rachel Eklou Assogbavi.

Sur l?agenda du Représentant spécial du Secrétaire général de l?ONU en RDC, Madame Rachel Eklou Assogbavi a annoncé que «Monsieur William Lacy Swing fera une visite dans les prochains jours, en compagnie du CIAT au Kasaï et au Katanga».

«Depuis Octobre 2004, plus de 11.500 réfugiés congolais sont rentrés spontanément vers leurs zones d?origine au Sud Kivu, la plupart d?entre eux venant d?asile de la Tanzanie. Le HCR a même constaté une forte accélération des retours spontanés aux mois de juillet et août, avec plus de 1.000 rapatriés au cour de la première semaine du mois en cours», a indiqué pour sa part, l?invité du point de presse hebdomadaire de la MONUC, le chargé des relations extérieures du bureau du Haut Commissariat pour des Nations Unies pour les Réfugiés en RDC, M. Jens Heseman. «Le HCR reste préoccupé par tous les mouvements de retour précipité, parce que les conditions dans les zones d?origine ne sont pas réunies pour un retour en masse, particulièrement en Ituri et au Nord Kivu», a fait remarquer également Monsieur Heseman.

Etablissant une relation entre les élections et le retour des réfugiés vers la RDC, le chargé des relations extérieures au HCR a précisé que «tenant compte de la dignité et de la sécurité des rapatriés, des moyens logistiques, et de la capacité d?accueil dans les zones de retour, il est impossible de rapatrier tous les 152.000 réfugiés congolais de la Tanzanie avant la clôture de l?enregistrement des électeurs dans la province du Sud Kivu en septembre 2005». «Les recommandations du groupe de travail technique de la Commission tripartite (RDC, HCR, Tanzanie) qui s?est réunie à Lubumbashi du 8 au 10 août 2005 prévoient que le rapatriement des réfugiés congolais se déroule pendant deux ans, si les conditions dans toutes les zones d?origine sont réunies», a-t-il indiqué.