La MONUC lance une importante opération militaire pour lutter contre l'insecurité

12 fév 2009

La MONUC lance une importante opération militaire pour lutter contre l'insecurité

La MONUC lance une importante opération militaire pour lutter contre l'insecurité en Ituri.

La MONUC «a lancé ce matin une importante opération mettant en ?uvre cinq compagnies de combat ainsi que le soutien aérien nécessaire dans le cadre de la lutte globale contre l?insécurité en Ituri. Celle-ci vise à maintenir la pression sur les agresseurs qui demeurent encore dangereux dans cette région», a indiqué lors du point de presse hebdomadaire, le Porte-parole militaire de la Mission de l?ONU en RD Congo, le Lieutenant-colonel Thierry Provendier.

«Les brigades Sud et Nord Kivu continuent de mener des actions visant à persuader les FDLR d?honorer les engagements pris à Rome en mars dernier», a ajouté par ailleurs le Lieutenant-colonel Provendier avant de noter que «la brigade du Sud Kivu maintient une présence sur les territoires de Walungu et de Kabare ainsi qu?à Shabunda où une compagnie Sud Africaine s?est installée d?où elle contrôlera les environs».

Indiquant d?autre part que «la brigade du Nord Kivu, développe ses contacts avec les FDLR dont des camps ont été repérés à l?occasion d?opérations de reconnaissance lancées, pour l?une du 10 au 16 août et pour l?autre le 19 août», le Porte-parole militaire, a déclaré que «la préoccupation principale des forces de la MONUC est bien évidemment la sécurisation du processus d?enrôlement». «La MONUC rappelle néanmoins que ses unités militaires ont pour responsabilité d?assurer la sécurité générale du territoire en collaboration avec les FARDC. Mais la sécurité de proximité autour des 9238 bureaux d?enrôlement qui doivent être activés sur l?ensemble du territoire congolais est une mission dévolue essentiellement aux forces de police congolaise», a cependant précisé , le Lieutenant-colonel, Thierry Provendier.

Toujours au sujet de la sécurisation du processus électoral, «la MONUC projette de participer à la formation ultérieure des 9 brigades qui devraient être déployées dans les trois provinces de l?Est du pays avant les élections. Cette formation finale, qui devrait durer 45 jours, aura pour objectif de développer l?interopérabilité de ces brigades et des troupes de la MONUC», a également informé, le Porte-parole militaire de la MONUC.

«Les unités militaires de la MONUC se réarticulent de façon sensible actuellement afin de répondre aux nouveaux impératifs tactiques ainsi qu?aux préoccupations sécuritaires de la population», a aussi noté, le Lieutenant-colonel Provendier. Ainsi, «une compagnie sénégalaise a été déplacée de Kisangani en direction de l?Ituri pour renforcer la capacité de réaction rapide de cette brigade. La brigade du Sud Kivu, quant à elle, est en train d?établir les conditions logistiques minimales pour le déploiement d?unités dans les territoires de Walungu et Kabare. En écho à l?évolution de la situation au Katanga, la MONUC a décidé de déployer des troupes dans cette région. Deux compagnies seront bientôt envoyées pour assurer une présence dans la zone qui aura été jugée comme la plus sensible», a détaillé, le Porte-parole militaire.

«La MONUC se réjouit du début des opérations d?identification et d?enrôlement des électeurs dans les Kivu et au Maniema que les centres d?enregistrement aient ouverts à la date prévue et que celles-ci se soient déroulées, jusqu'à présent, sans difficultés majeures», a déclaré pour sa part, la Porte-parole adjointe de la MONUC, Madame Rachel Eklou-Assogbavi. Reste que «la MONUC se joint à la Commission électorale indépendante pour condamner fermement les incidents qui se sont déroulés en Ituri, lundi et mardi dernier, incidents qui ont entraîné la mort d?un notable local», a poursuivi, Madame Rachel Eklou-Assogbavi.

Par ailleurs, «La MONUC a ouvert une enquête, suite à des allégations d?exploitation et d?abus sexuels auxquels se seraient livrés des membres de l?Unité de Police Formée de la MONUC», a indiqué, la Porte-parole adjointe. «Cette enquête a été ouverte dès que la MONUC a eu connaissance de ces allégations. Si celles-ci devaient être confirmées, elle prendra toutes les mesures disciplinaires nécessaires, y compris le rapatriement des personnes contre lesquelles des preuves d?inconduites auront été établies», a fait remarquer Madame Rachel Eklou-Assogbavi.

Faisant observer qu?en matière d?exploitation et d?abus sexuels, la MONUC réitère sa position de tolérance zéro, sans aucune exception, la Porte-parole adjointe a souligné que la Mission onusienne en RD Congo «reste déterminée à mettre en ?uvre cette politique de manière transparente. La MONUC réitère son engagement à maintenir le niveau d?intégrité le plus élevé et à veiller à ce que toutes les allégations d?exploitation et d?abus sexuels commis par son personnel fasse l?objet d?une enquête et si les faits sont avérés, de sanctions disciplinaires».

Sur l?agenda du Représentant spécial du Secrétaire Général des Nations unies en RDC, Madame Rachel Eklou Assogbavi a annoncé qu?aujourd?hui et demain «Monsieur William Lacy Swing est à Kigali au Rwanda pour participer à la réunion de la Commission Tripartite composée, des Gouvernements Congolais, Ougandais et Rwandais. M. Swing devait participer hier à la réunion de la Commission conjointe de vérification, mais celle-ci a été annulée, et sans doute reportée à la semaine prochaine».

«Au cours du week-end dernier, le Représentant Spécial s?est rendu avec le CIAT à Lubumbashi, au Katanga et à Mbuji Mayi au Kasaï Oriental pour voir de plus près les conditions dans lesquelles se déroulaient les opérations d?enregistrement dans ces deux provinces», a rappelé la Porte-parole adjointe, avant de conclure que Monsieur William Swing «a pu ainsi obtenir des informations très précises sur les blocages et les difficultés rencontrés sur le terrain. Il a partagé ses observations avec la CEI et la MONUC est en train d?évaluer dans quelle mesure elle pourra l?assister pour régler ces problèmes rapidement».