La MONUC note des progrès encourageants dans les discussions en vue de l'adoption de l'avant-projet

12 fév 2009

La MONUC note des progrès encourageants dans les discussions en vue de l'adoption de l'avant-projet

La MONUC note des progrès encourageants dans les discussions en vue de l'adoption de l'avant-projet de Constitution de la RDC.
La MONUC note que «des progrès encourageants ont été réalisés dans les discussions de l?avant-projet de Constitution à l?Assemblée nationale», a indiqué lors du point de presse hebdomadaire de la MONUC, le porte-parole adjoint, M. Mamadou Bah.

«Ce débat a certes démarré un peu lentement car il n?a commencé que ce lundi 9 mai. La semaine dernière avait été mise à profit pour opérer des arbitrages autour du Président de l?Assemblée nationale, Olivier Kamitatu», a-t-il ajouté, avant de préciser que «de tels arbitrages vont faciliter l?adoption rapide de la Constitution, article par article. Le temps qui semble avoir été perdu ne l?ait donc pas. Il s?agit en fait d?une manière judicieuse de bien baliser le terrain».

Faisant remarquer que «plus d?une cinquantaine d?articles ont déjà été adoptés par les députés, dont l?article 10 sur la nationalité, qui ne remet pas en cause les acquis de la loi sur la nationalité, ainsi que l?article 16 qui évite de constitutionnaliser la peine de mort», M. Bah a indiqué que «la communauté internationale suit de près ce processus d?adoption de l?avant-projet de la future Constitution de la République Démocratique du Congo».

Le porte-parole adjoint a par ailleurs souligné qu?«il est permis d?espérer, qu?à ce rythme de travail normal sur un texte aussi important, le processus puisse être bouclé la semaine prochaine».

Sur l?agenda du Représentant spécial du Secrétaire général de l?ONU pour la République Démocratique du Congo, Mamadou Bah a indiqué que «Monsieur William Swing, le chef de la MONUC, s?est rendu le lundi 9 mai 2005 à Bujumbura, la capitale du Burundi, pour une visite de deux jours dans le cadre de la coordination des activités avec la Mission s?ur de l?ONU sur place, l?Opération des Nations unies au Burundi (ONUB). Ce mercredi 11 mai, Monsieur Swing a fait une escale à Uvira, où il a prononcé le discours d?ouverture d?une rencontre organisée sur place par des femmes qui luttent en faveur de la paix et de la réconciliation dans la Région des Grands Lacs d?Afrique centrale».

Notant que l?objectif de cette conférence, organisée du 11 au 13 mai 2005 à Uvira, est de regrouper les femmes pour réfléchir ensemble et mettre leurs idées en commun afin d?établir un cadre tripartite de Dialogue entre les femmes vivant dans la zone transfrontalière et élaborer un plan d?action pour contribuer à une pacification et une réconciliation durable dans la sous région, le porte-parole adjoint de la MONUC a fait observer que «ce projet est financé par les fonds QuIPs ou Projets à Impact Rapide de la MONUC.La MONUC apporte aussi un appui technique et logistique à cette rencontre».

M. Bah a souligné que cette «cette réunion constitue une initiative purement communautaire, excluant la participation des gouvernements respectifs des Etats dont les populations sont impliquées».

Au sujet des activités du Représentant spécial adjoint du Secrétaire général de l?ONU pour la République Démocratique du Congo, également coordonnateur humanitaire en RDC et Représentant résident du Système des Nations Unies, M. Ross Mountain, le porte-parole adjoint de la MONUC a indiqué qu?il s?est rendu le samedi 7 mai à Kananga «dans le contexte des efforts déployés en vue de déterminer le type de soutien qui peut être apporté à la Commission électorale indépendante. Un soutien apporté dans le cadre du processus de recensement des électeurs, y compris dans les domaines sécuritaires». Lors de son séjour, Monsieur Mountain s?est entretenu avec le gouverneur, les deux vice-gouverneurs, des représentants d?organisations humanitaires, d?organisations non gouvernementales ainsi qu?avec le personnel de la MONUC.

Le lundi 9 mai, Monsieur Mountain s?est adressé aux participants du premier forum sur le VIH-SIDA et la jeunesse en République Démocratique du Congo. «Les jeunes en RDC doivent comprendre que l?épidémie du VIH-SIDA ne se limite pas à observer les mesures de prévention. Il faut aussi changer de mentalité. Il faut par exemple refuser les solutions faciles aux défis de la vie qui exposent aux risques de contamination telle que la prostitution, la drogue, le gain immédiat. La jeunesse d?aujourd?hui doit se distinguer des générations passées par un comportement nouveau tel que le respect de l?autre sexe et le refus de toutes formes d?abus et d?actes de violence, d?exploitation sexuelle, particulièrement envers les femmes», a déclaré le Représentant Spécial adjoint du Secrétaire Général de l?ONU en RDC.

Le porte-parole adjoint a indiqué qu? «une équipe d?enquêteurs de la section des droits de l?homme et de la police civile de la MONUC ainsi que du Bureau du Procureur s?est rendue la semaine dernière dans le territoire d?Irumu, en Ituri, afin de mener des enquêtes suite aux accusations de violations des droits des populations au sein des collectivités locales de Valese Vonkutu». M. Bah a fait observer que« plusieurs des victimes de viols et autres violations graves des droits de l?homme ont accusé des miliciens des FRPI d?avoir été les auteurs de ces crimes».

S?agissant du Processus de Désarmement et de Réinsertion Communautaire (DRC), spécifique à l?Ituri «qui se poursuit les statistiques les plus récentes, en date du lundi 9 mai, indiquent que le total à ce jour de ceux qui ont été désarmés par la MONUC est de 12.345 ex-combattants. 5.960 armes ont été collectées en tout», a indiqué le porte-parole adjoint.

Il a également annoncé que la MONUC organisera le samedi 14 mai 2005 à Bunia, chef-lieu de l?Ituri, une cérémonie spéciale à l?occasion du premier anniversaire de la signature de l?Acte d?engagement de Kinshasa. «Le programme prévoit une destruction symbolique des armes défectueuses ainsi qu?une remise officielle des armes légères et lourdes en bon état de fonctionnement aux Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) en présence des hautes autorités du gouvernement et de la MONUC» a précisé M.Bah.

Sur le plan des activités militaires de la MONUC, le porte-parole militaire de la MONUC, le Lieutenant-colonel Dominique Demange a indiqué que «les opérations continuent dans les zones de responsabilités de la MONUC. Nous n?avons pas été confrontés cette semaine à des groupes armés lors de nos opérations de contrôle de zones». Soulignant que «la situation sécuritaire continue de s?améliorer, notamment en Ituri», le Lieutenant-colonel Demange a tout de même précisé que «les opérations qui consistent a créé une situation sécuritaire et à protéger les populations vont continuer avec la même détermination. Les opérations de nuit se poursuivent et peuvent, si besoin est, être appuyées par les hélicoptères de reconnaissance, ainsi que des hélicoptères armés».

Après avoir remarqué que les Forces spéciales Guatémaltèques se sont déjà déployées à Kisangani, le Lieutenant-colonel Demange a précisé qu?elles «continuent leurs missions dans tous les secteurs de l?Ituri, ainsi dans le Nord Kivu et le Sud Kivu». Une compagnie a été déployée à Mongwalu et le contingent indien a mené des patrouilles dans des zones les plus reculées du Nord Kivu «pour vérifier la présence de groupes armes et prendre contacts avec les populations». L?objectif est de «contrôler au mieux les zones potentiellement conflictuelles » a ajouté le porte-parole militaire qui s?est félicité de «l?excellente coopération entre les troupes de la MONUC et celles des FARDC».

Sur un tout autre chapitre, le Lieutenant-colonel Demange et le Lieutenant-colonel Colas ont fait un inventaire des actions caritatives (« hearts and minds campaign ») réalisées par les differents contingents dans le contexte du mandat d?assistance aux populations civiles congolaises. «Les fonds dépensés dans ces actions proviennent exclusivement des différents contingents. Ils distribuent de la nourriture, des fournitures et du matériel scolaire, et dispensent des soins médicaux» a précisé le Lieutenant-colonel Demange avant d?ajouter que «ces actions viennent en complément des opérations que nous menons au quotidien dans le cadre de la protection des populations. Les initiatives locales des contingents dans les secteurs sont à saluer. Surtout qu?elles sont accueillies de manière très favorable par les populations».

Invité du point de presse hebdomadaire de la MONUC, le chargé des relations extérieures du Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), M. Jens Hesemann, a indiqué que «le rapatriement de 370 civils rwandais les 6 et 9 mai 2005 démontre la tendance nouvelle à une augmentation du nombre de Rwandais établis en République Démocratique du Congo qui souhaitent retourner volontairement dans leur pays».

M. Hesemann a poursuivi, en affirmant que «depuis le début de l?opération de rapatriement volontaire des réfugiés rwandais de la RDC, plus de 76.000 rapatriés ont bénéficié du soutien du HCR pour regagner leur pays». D?autre part, il a souligné que dans les points de rassemblement du HCR, la plupart des Rwandais qui manifestent leur désir à rentrer sont des femmes et les enfants. «Souvent, ils arrivent dans un état précaire après des années de vie difficile dans les forêts du Nord et Sud Kivu. Ils reçoivent des vêtements, des repas chauds et des soins médicaux à chacun des 17 points de rassemblement. L?étape suivante est le transfert au centre de transit à Goma ou à Bukavu. Après quelques jours, les rapatriés sont transportés vers la frontière où ils sont reçus dans les centres d?accueil. Le transport vers leurs territoires d?origine au Rwanda est aussi assuré», a t- il ajouté.

Le chargé des relations extérieures du HCR a enfin souligné que «le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés adhère strictement au partage de travail convenu avec la MONUC à l?égard du retour au Rwanda. Il est prévu que la MONUC s?occupe des combattants rwandais et de leurs dépendants, tandis que le HCR assiste les civils rwandais. Aucun combattant rwandais n?est admis au système du rapatriement du HCR».