Les FDLR réaffirment leur volonté de traduire dans les faits leur Déclaration de Rome

12 fév 2009

Les FDLR réaffirment leur volonté de traduire dans les faits leur Déclaration de Rome

Les Forces Démocratiques de Libération du Rwanda (FDLR) «ont porté en date du 31 mars 2005 à la connaissance du public qu?elles s?engageaient désormais dans un processus de transformation de leur lutte armée en lutte politique», a indiqué, le président des FDLR, Dr Ignace Murwanashyaka, invité spécial du point de presse hebdomadaire de la MONUC.
«Au fur à mesure que les mesures d?accompagnement seront identifiées et mises en ?uvre les FDLR s?engageront à accepter le désarmement volontaire et le retour pacifique dans leur pays», a-t-il ajouté, avant de préciser que «ces mesures d?accompagnements doivent être perçues comme étant la base solide non seulement de la paix et de la démocratie au Rwanda mais aussi dans toute la région des Grands Lacs». Aussi, tout en exhortant la communauté internationale, spécialement les membres du conseil de sécurité a soutenir la mise sur pied du comité international de suivi qui devra
«superviser la concrétisation effective des termes de la déclaration de Rome», le Dr. Murwanashyaka, a invité le gouvernement de Kigali «à ne pas rater cette occasion historique et prenant cette offre de paix pour rendre au peuple rwandais ses droits et sa dignité».

Par ailleurs, le Président des FDLR, qui a reconnu ne pas connaître avec exactitude le nombre de ses combattants a présenté son organisation comme «une force militaro-civile, disciplinée et majoritairement constituée de jeunes avec une moyenne d?âge comprise entre 25 et 27 ans». Aussi, s?est-il étonné que «ces combattants puissent être considérés comme des ex-Far, encore moins des interhawes, puissent qu?ils étaient des enfants de 12 à 14 ans au moment du génocide».

S?inscrivant en faux aussi contre des actes de massacres et de viols attribués aux Forces Démocratiques de Libération du Rwanda dans le Nord Kivu, le Dr Ignace Murwanashyaka, a soutenu que les FDLR ne violent, ni ne tuent. «Elles se distancent des actions terroristes des groupes Kiyombe alias Rasta dont sont victimes actuellement les populations de l?Est de la RDC en général et celle vivant aux environs de Walungu en particulier», a-t-il notamment remarqué.

Interrogé sur un soutien du gouvernement congolais aux Forces Démocratiques de Libération du Rwanda, l?invité spécial du point de presse de la mission onusienne a laissé entendre que les «FDLR ne bénéficiait d?aucune aide des autorités congolaises».

Favorable à la tenue d?un «dialogue inter- rwandais qui situerait les responsabilités des uns et des autres» dans la tragédie qu?a connu ce pays, le président des Forces Démocratiques de Libération du Rwanda a affirmé pour terminer que «les FDLR n?ont véritablement pas besoin de traitement spécial, ni bonnes conditions pour retourner au Rwanda. Retourner dans notre pays pour exercer des activités politiques est un droit».

Concernant les activités diplomatiques au cours de la semaine écoulée, le Directeur de l?Information Publique, M. Kemal Saiki a indiqué que «La MONUC salue la tenue à Kinshasa le 03 mai 2005, de la réunion de la commission sur le mécanisme de vérification conjoint entre la RDC et le Rwanda. De telles initiatives ne peuvent qu?être encouragées car elles offrent des moyens pacifiques pour régler les différends entre les deux pays», précisant que les deux parties se sont entendues pour se retrouver au mois d?août 2005 à Kigali.

Par ailleurs, M. Saiki a, observé que pour «le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies, M. William Swing, la récente visite de MM. Louis Michel et Javier Solana de l?Union européenne est le signe de l?intérêt que la communauté internationale accorde à la situation en Rdc».

Au chapitre du processus de désarmement, réinsertion communautaire, spécifique à l?Ituri, M. Saiki a également indiqué qu?à la date du mardi 03 mai 2005, 12.159 miliciens avaient été désarmés et enregistrés dans le processus.

Présent au point de presse hebdomadaire, le porte- parole militaire, le lieutenant-colonel Dominique Demange a souligné que «les activités militaires de la MONUC continuent à un rythme soutenu dans leurs zones de responsabilité». Le lieutenant-colonel, Demange, tout en notant qu?au cours de cette semaine, les troupes onusiennes n?avaient pas été confrontées à des groupes armés lors de leurs opérations, a «salué la bonne coopération entre les casques bleus et les Forces armées de la République du Congo. Notamment en Ituri où la situation militaire s?est grandement améliorée».
Le porte-parole militaire, a toutefois précisé que «les opérations qui consistent à protéger les populations continuent avec la même détermination, et que les forces de la MONUC ne se laisseront pas intimider».