La MONUC partage les préoccupations d'Oxfam

13 avr 2009

La MONUC partage les préoccupations d'Oxfam

Kinshasa, 10 avril 2009 - Le Représentant Spécial du Secrétaire général en RDC partage les préoccupations d'Oxfam sur les déplacements de populations et les conditions humanitaires au Nord Kivu. La MONUC réaffirme à nouveau son engagement à travailler en étroite collaboration avec les FARDC et à faire le maximum pour protéger les civiles sous menace imminente de violence, surtout des FDLR.

Les opérations conjointes RDC-Rwanda contre les FDLR qui ont pris fin à la fin février ont entraîné de nouveaux déplacements des populations, pour la plupart à cause du banditisme et des menaces des FDLR dans certaines zones. OCHA (Bureau des Nations unies pour la coordination des Affaires humanitaires) avance un chiffre de 250 .000 nouveaux déplacés dans les provinces du Nord et du Sud Kivu.

Toutefois elle précise que la plupart ne sont pas de « nouveaux déplacés » et que ces déplacements sont plus des mouvements préventifs que ceux liés directement à des attaques.

Il faut rappeler que suite aux opérations conjointes RDC-Rwanda un processus de paix a été engagé pour faire taire définitivement les armes dans les Kivu. Mais il s'agit d'un processus qui peut être long. Bien qu'il y ait eu un nombre important de déplacements pendant cette période, près de 60.000 ménages soit 300.000 déplacés sont retournés dans leurs communautés d'origine depuis la fin de ces opérations.

La MONUC reconnaît néanmoins que des groupes armés, surtout la LRA et les FDLR, constituent encore une menace pour les populations civiles. Certains de ces groupes armés continuent de prendre pour cible des populations civiles sans défense en violant et pillant.

C'est pourquoi la MONUC dont la protection des civils est au coeur de son mandat actuel, a non seulement, renforcé sa présence dans les zones sensibles, mais continue d'apporter l'appui nécessaire aux FARDC dans leurs campagnes contre les FDLR.

La MONUC se joint à Oxfam en appellant tout groupe armé au respect du droit humanitaire international. Elle leur rappelle que les violations de ce droit peuvent être considérées comme des crimes de guerre ou des crimes contre l'humanité pour lesquels les auteurs peuvent être traduits devant la justice internationale.

Par ailleurs la MONUC tout en se félicitant de l'appui d'Oxfam signale qu'elle a toujours urgemment besoin des 3.000 casques bleus ainsi que des moyens matériels nécessaires tels que autorisés par le Conseil de sécurité des Nations unies dans sa résolution 1843 (2008) ; ceci afin d'améliorer sa protection des civils, surtout aux Kivu et en Haut Uélé, ainsi que l'appui aux FARDC et de répondre avec diligence aux développements sur le terrain.