La MONUC participe à la finalisation des modalités techniques du Mécanisme Conjoint de Vérification

12 fév 2009

La MONUC participe à la finalisation des modalités techniques du Mécanisme Conjoint de Vérification

La MONUC participe à la finalisation des modalités techniques du Mécanisme Conjoint de Vérification RDC-Rwanda.

Le Représentant spécial du Secrétaire général de l?ONU pour la République Démocratique du Congo, William Lacy Swing, s?est rendu lundi 4 octobre 2004 à Kigali pour participer aux travaux de finalisation du Mécanisme Conjoint de Vérification entre la République démocratique du Congo, le Rwanda et l?Ouganda. C?est ce qu?a annoncé mercredi à Kinshasa, le porte-parole de la MONUC, Mamadou Bah, au cours du point de presse hebdomadaire de la Mission.

La rencontre, à laquelle faisait également partie un représentant de l?Union Africaine, a été ??fructueuse et s?est déroulée dans une atmosphère positive??, a rapporté M. Bah, soulignant que des décisions concrètes, comme la mise en place des équipes techniques de surveillance des frontières ont été prises, à cette occasion. D?autres détails pour la mise en pratique du Mécanisme sont en cours de finalisation, a-t-il ajouté.

M. Bah a rappelé que c?était en marge de la session annuelle de l?Assemblée Générale des Nations Unies que les gouvernements de la République Démocratique du Congo et du Rwanda avaient décidé de lancer, ce mois-ci, un Mécanisme Conjoint de Vérification de leurs frontières communes.

L?adoption, à l?unanimité, par le Conseil de Sécurité des Nations Unies, de la Résolution 1565 sur le nouveau mandat de la MONUC a également été abordée. Donnant les grandes lignes de cette résolution, le Porte-parole de la MONUC a indiqué que le Conseil de sécurité accorde 5.900 personnels supplémentaires à la MONUC, soldats et policiers compris, portant ainsi le nombre total des casques bleus de 10.800 à 16.359 soldats et le nombre de policiers civils de 139 à 480 policiers. ??La MONUC salue l?adoption de la résolution 1565 du Conseil de sécurité et prend note qu?il s?agit d?un mandat de six mois et que le Conseil a décidé de demeurer activement saisi de la question pour évaluer l?impact du déploiement et la suite à donner??, a déclaré M. Bah.

Le Porte-parole a par ailleurs annoncé que depuis hier, le site de transit d?Uvira qui avait recueilli les 366 ex-réfugiés congolais revenus du Burundi, a été fermé. ??Les réfugiés ont quitté ce centre de transit une dizaine de jours après y avoir été hébergés. La plupart d?entre eux sont, soit rentrés chez des parents ou proches dans Uvira, soit partis vers différentes localités de la zone notamment Minenbwe, Katolo, Bikoboko??, a-t-il précisé, tout en notant que ??le retour de ces réfugiés congolais dans leurs villages se fait sous la protection de la 10ème région militaire des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) qui est en charge de leur sécurité??.

C?est dans ce contexte que le Représentant adjoint du Haut Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (HCR) en RDC, Mohamed Dayri, invité à la conférence de presse de ce jour, a fait le point sur la question du rapatriement des réfugiés congolais en général.

M. Dayri a annoncé le démarrage, le 20 octobre prochain, du rapatriement des réfugiés congolais installés en République centrafricaine (RCA). Les réfugiés seront rapatriés de Bangui, la capitale centrafricaine, vers la Province de l?Equateur. Un accord tripartite RDC-RCA-HCR avait été signé à cet effet, a-t-il indiqué.

M. Dayri s?est appesanti sur les principes qui guident l?action du HCR dans le rapatriement des réfugiés. Il a évoqué une clause du HCR qui stipule que le rapatriement doit être un acte librement consenti et que le retour dans le pays d?origine doit se passer dans des conditions de sécurité et de dignité. Pour le cas du retour des réfugiés congolais de Centrafrique, M. Dayri a estimé que ??la province de l?Equateur présente des conditions et des garanties minimales pour faciliter le retour des réfugiés, bien qu?il y ait encore quelques problèmes??.

Evoquant le cas des 366 réfugiés congolais Banyamulenge rentrés du Burundi la semaine dernière, M. Dayri a fait remarquer que le HCR ne s?était pas associé à cette opération, parce que ??les conditions minimales n?étaient pas réunies??. Pour mener à bien un retour, a-t-il insisté, il faut ??des conditions de sécurité et de dignité??. C?est pourquoi il a lancé un appel aux Etats, afin qu?ils fassent preuve de volonté politique sans laquelle le HCR ne peut bien mener sa mission. Les Etats doivent respecter les préoccupations du HCR concernant les conditions de sécurité et de dignité, a déclaré M. Dayri.

Au total, quelque 398.000 Congolais sont réfugiés en Angola (12.000), au Burundi (35.000), en Centrafrique (10.000), en République du Congo (56.000), au Rwanda (33.000), au Soudan (1.800), en Tanzanie (149.000), en Ouganda (3.800), en Zambie (54.000) et plus de 10.000 autres dans les pays d?Afrique australe.