La MONUC réagit aux préoccupations des ONG concernant les représailles des FDLR

18 juil 2009

La MONUC réagit aux préoccupations des ONG concernant les représailles des FDLR

Kinshasa, le 17 juillet 2009 - La MONUC partage les préoccupations exprimées par les organisations humanitaires au regard du fait que les civils subissent le gros des représailles menées par les FDLR suite aux les efforts en cour visant à démanteler les forces rebelles dans l'Est de la République Démocratique du Congo (RDC).

Toutefois, suggérer que soient suspendues les opérations conjointes en cours visant à neutraliser les FDLR aurait pour effet de donner aux rebelles une plus grande opportunité de se réapprovisionner, de se regrouper et de prolonger les viols, le travail forcé, les pillages et les tortures des civils - actes qui ont caractérisés les FDLR depuis de nombreuses années.

Le Conseil de Sécurité des Nations Unies avait approuvé l'accord conjoint entre la RDC et le Rwanda pour entreprendre des pressions militaires contre les FDLR, et le Conseil a mandaté la MONUC pour soutenir les forces armées congolaises dans cet effort. La semaine dernière, réagissant au dernier rapport du Secrétaire général de l'ONU sur la RDC et la MONUC, les membres du Conseil de Sécurité ont exprimé leur grave préoccupation concernant la recrudescence des activités des groupes armés illégaux, et ont condamnaient les attaques dirigées contre des civils par les FDLR et la LRA en particulier. Ils ont réaffirmé leur soutien à l'actuelle ligne d'action de la MONUC ainsi qu'à ses actions de protection des civils.

Dans son rapport, le Secrétaire général parle de niveaux croissants de la violence infligée par les FDLR et la LRA aux civils dans l'Est de la RDC. Il note également des entorses à la discipline et au contrôle au sein de certaines unités des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC), forces qui comprennent aujourd'hui des milliers d'anciens membres des milices récemment intégrés. Prenant bonne note de ses préoccupations concernant le comportement de certaines forces gouvernementales, les membres du Conseil ont encouragé la MONUC, en collaboration avec les autorités congolaises, à continuer de surveiller la performance et le conduite des unités des FARDC impliquées les opérations conjointes contre les groupes armés.

Le Conseil a souligné que la lutte contre l'impunité est une partie intégrante de la réforme complète du secteur de la sécurité dont la RDC a grandement besoin. Il a salué les récentes mesures prises par les autorités congolaises pour s'attaquer à l'impunité, mesures comprenant notamment l'annonce, le 5 juillet dernier, d'une « politique de tolérance zéro » contre les actes criminels et la mauvaise conduite, et a encouragé « davantage de mesures affirmatives à cet égard». Le Conseil a également renouvelé son appel à l'établissement, au sein des forces de sécurité nationales, d'un mécanisme de vérification (« vetting », procédure consistant à exclure les individus responsables des exactions les plus graves), et s'est engagé à continuer de surveiller les progrès à cet égard.