La MONUC renforce les capacités de son personnel pour la protection des civils

14 avr 2010

La MONUC renforce les capacités de son personnel pour la protection des civils

Kinshasa, 12 avril 2010 - La protection des civils reste au premier rang des priorités du mandat de la Mission de l'Organisation des Nations Unies en République démocratique du Congo (MONUC). Pour renforcer ses capacités opérationnelles dans ce domaine, elle a entrepris de former du personnel à même de faire efficacement ce travail.

Au total, 25 membres du personnel de différentes sections de la MONUC, qui ont volontairement accepté de travailler pendant trois mois pour les Equipes de Protection Mixte (JPT) et qui ont suivi pendant quatre jours des modules de formation sur la protection des civils, ont reçu leur certificat le 10 avril à Kinshasa. Ces formations coordonnées par les Sections des affaires civiles et des droits de l'Homme ont aussi eu lieu à Goma, à Bukavu et à Kisangani.

Les objectifs de cette formation étaient de comprendre ce qu'est la protection et les principes généraux liés à la protection dans le contexte des opérations de maintien de la paix des Nations Unies, de distinguer les actes relevant du droit commun des violations des droits de l'Homme et d'identifier les cas de protection, de prendre conscience de l'existence des différents instruments internationaux et les lois nationales relatives aux droits de l'Homme, au droit international humanitaire et aux droits des réfugiés.

« La MONUC entre dans une phase de retrait, à la demande du gouvernement congolais. La protection des civils n'en reste pas moins la priorité numéro un de la Mission, et nous avons encore beaucoup de temps devant nous pour continuer à sauver des vies et trouver des solutions durables dans les provinces de l'Est du pays, qui ne sont pas encore concernées par ce retrait », a souligné la Représentante spéciale ad-intérim du Secrétaire général en RDC, Leila Zerrougui, en marge de la clôture et de la remise des diplômes aux participants.

«La formation que vous avez reçue cette semaine est cruciale, non seulement parce qu'elle vous a initié pour certains, ou simplement renforcés pour d'autres, aux problèmes et outils pratiques concernant la protection des civils. Mais aussi et surtout parce que nous voulons systématiser et mettre en application les bonnes pratiques que nous avons pu dégager jusque là », a ajouté Mme Zerrougui.

Une mission capitale

Depuis février dernier et jusqu'à ce jour, la MONUC a déployé 86 équipes conjointes de protection dans les provinces de l'Est et à l'Equateur. Les capacités additionnelles en personnel qui ont été dégagées sur une base volontaire ont permis, selon la Représentante spéciale a-i., « d'atteindre un rythme mensuel de déploiements sans précédent depuis février 2009, où 15 missions avaient été déployées à titre expérimental ».

En effet, le 12 décembre 2009, le Représentant spécial du Secrétaire général en RDC, Alan Doss, avait lancé un appel aux volontaires intéressés, nationaux comme internationaux de la MONUC, à mettre leur expertise au service des Mécanismes de la Protection Mixte. Quelque 54 membres de personnel supplémentaires ont été déployés temporairement pour une durée de trois mois dans les provinces du Nord et du Sud Kivu, aux Haut et Bas Uélé, à l'Equateur, au Nord Katanga et au Maniema.

Plus de 49 interprètes, chargés de liaison avec les communautés, seront bientôt déployés dans six secteurs militaires stratégiques de l'est de la RDC pour aider à améliorer les relations entre le personnel militaire et les communautés locales. Ces interprètes faciliteront la mise en application des recommandations élaborées par les Equipes de Protection Mixtes et à rétablir la confiance entre les Casques bleus et les communautés locales.

« Grâce aux Equipes Mixtes de Protection, grâce aux interprètes de liaison communautaire, c'est non seulement une masse considérable d'informations supplémentaires et d'expériences du terrain que nous sommes en train de générer. C'est toute une nouvelle approche qui se met en place, une approche fondée sur la compréhension et la confiance mutuelles avec les communautés de base. Une approche fondée sur des actions concrètes et mesurables, avec un impact direct sur les conditions de protection des populations, et qui nous fait sortir progressivement d'une culture parfois paralysante de rapports imprécis et de recommandations vagues », a souligné la Représentante spéciale a-i. du Secrétaire général en RDC.