La MONUC s’enquiert des besoins à l’Ouest du pays

24 sep 2009

La MONUC s’enquiert des besoins à l’Ouest du pays

Kinshasa, 24 septembre 2009- C'est pour s'informer sur les besoins prioritaires de la province du Bas-Congo et sur le soutien attendu de la MONUC, que la Représentante spéciale du Secrétaire général des Nations unies pour la RDC, Leila Zerrougui, a effectué une mission de travail de deux jours, du 18 au 19 septembre 2009 à Matadi.

Sa délégation, composée de huit personnes, notamment des responsables des sections substantielles du secteur de la sécurité, d'analyse politique et du genre, a discuté avec le bureau local de la MONUC, les agences de l'ONU, les autorités provinciales, la Fédération des Entreprises du Congo, les ONG des droits de la Femme, le Barreau du Bas-Congo et la société civile.

Les échanges ont porté essentiellement sur la situation sécuritaire, politique ; les droits de l'Homme, la protection des civils, les violences sexuelles, le fonctionnement de la justice, la réforme du secteur de la sécurité, la formation des forces de l'ordre et les questions relatives au genre.

Le Gouverneur de province, Mbatshi Batshia, a relevé l'état de pauvreté de la population, malgré «le poids de la province du Bas Congo dans l'économie du pays». Il a sollicité le soutien de la MONUC «pour transformer les opportunités du Bas -Congo en richesse pour le bien être de sa population''. Somme toute, «il veut créer un climat propice à l'investissement étranger et local.»

Le gouverneur, tout en se félicitant des efforts de la MONUC et des Agences de l'ONU pour soutenir sa province pour la paix et le développement, souhaite «plus d'engagement de l'ONU afin de canaliser ces efforts pour le développement de sa province car sans développement, il n'y a pas de paix''.

Par ailleurs, le président de l'Assemblée provinciale, les représentants de l'appareil judiciaire de la province, tout comme les représentants de la société civile ont demandé que la MONUC soutienne le renforcement des institutions provinciales et, d'une manière générale, la capacité des acteurs de la société civile.

Initiatives locales avant le soutien des partenaires

Mme Zerrougui a proposé à ses interlocuteurs d'envisager eux-mêmes des solutions (aux différents problèmes exposés) avant toute implication des Agences des Nations unies et de la MONUC.

Répondant aux associations de femmes et aux représentants de la société civile, elle a encouragé l'idée de renforcer les capacités des points focaux sur les questions ayant trait au genre, aux droits de l'Homme et à la lutte contre les violences sexuelles. Il s'agira, a-t-elle proposé, d'organiser des rencontres et ateliers pour traiter de ces questions et envisager des solutions.

Pour Mme Zerrougui, il est possible d'envisager la mise en oeuvre de projets pilotes dans le Bas-Congo compte tenu de son importance économique dans la RDC et du souhait des autorités locales de bénéficier du soutien de la MONUC et des autres partenaires, pour le développement socio-économique de la province.

Les difficultés inhérentes au manque de moyens et de ressources de financement dans le Bas-Congo sont celles qu'affrontent, généralement, d'autres provinces de l'Ouest du pays pour lesquelles les options de transfert progressif des tâches de la MONUC à l'Equipe pays des Nations unies et à d'autres partenaires internationaux, comme le demande la Résolution 1856 du Conseil de sécurité, sont à l'étude.

Les Nations unies, faut-il le rappeler, sont en train d'élaborer une stratégie d'ensemble pour la RDC ; ceci pour concentrer les tâches liées au maintien de la paix dans l'Est et celles liées à la consolidation et au renforcement de la paix dans l'Ouest. Cette stratégie va définir les mécanismes de coordination avec les autorités et les partenaires, et les modalités du transfert des responsabilités à l'Equipe pays des Nations unies, de manière à aider le gouvernement à mettre en place un cadre et une stratégie de développement pour l'avenir.