La MONUC salue la signature d'un accord tripartite entre la RDC, le Rwanda et l'Ouganda.

12 fév 2009

La MONUC salue la signature d'un accord tripartite entre la RDC, le Rwanda et l'Ouganda.

La MONUC salue la signature d'un accord tripartite entre la RDC, le Rwanda et l'Ouganda.

La Mission des Nations Unies en République Démocratique du Congo salue la signature d'un accord tripartite sur la sécurité régionale dans la région des Grands Lacs entre la République Démocratique du Congo, le Rwanda et l'Ouganda. Cet accord a été signé à Kigali, le 26 octobre 2004, à l'issue d'une réunion dles ministres des Affaires étrangères des trois pays. C'est ce qu'a annoncé mercredi à Kinshasa, M. Mamadou Bah, Porte-parole de la MONUC, au cours du point de presse hebdomadaire de la Mission onusienne.

La réunion de Kigali s'est tenue sous l'égide des Etats-Unis d'Amérique. Elle a été facilitée par le secrétaire d'État adjoint américain aux Affaires africaines, M. Don Yamamoto. La MONUC y a pris part en tant qu'observatrice, aux côtés des représentants de l'Union européenne et du Burundi, a précisé le Porte-parole. Il a rappelé que cette réunion faisait suite à celle de Washington, organisée en septembre dernier, et à l'issue de laquelle les gouvernements congolais, rwandais et ougandais avaient signé un protocole d'accord sur la mise en place des mécanismes pour résoudre leurs problèmes de sécurité aux frontières communes.
Par ailleurs, M. Bah a informé la presse de l'indignation de la MONUC suite à une série d'abus commis par certains membres du Groupe Spécial de la Sécurité Présidentielle (GSSP) à Kisangani contre les membres de son personnel. ''Depuis la fin de la visite présidentielle à Kisangani, des éléments du GSSP dont deux mille cinq cents membres sont restés sur place, ont multiplié des actes de harcèlement contre le personnel de la MONUC'', a affirmé le Porte-parole, soulignant que ce harcèlement se traduit par des fouilles de véhicules et des domiciles, des détentions arbitraires, des séquestrations et la confiscation de matériels de travail, ainsi que des actes de brutalité. Il a rappelé que ''la fouille des véhicules de la MONUC ou des domiciles de son personnel ainsi que les entraves au travail de la Mission onusienne constituent des violations des résolutions du Conseil de Sécurité des Nations Unies''.

Le Porte-parole de la MONUC a en outre annoncé qu'une équipe d'experts des Nations Unies est arrivée mardi à Lubumbashi dans le cadre d'une mission d'enquête sur la mine d'uranium de Shinkolobwe, dont l'effondrement partiel en juillet dernier avait provoqué la mort d'une dizaine de personnes. La délégation composée d'enquêteurs de l'Agence Internationale de l'Energie Atomique, du Programme des Nations Unies pour l'Environnement et de l'Organisation Mondiale de la Santé, devrait identifier les causes de l'effondrement, évaluer le niveau de contamination et le taux de radiation ainsi que les impacts environnementaux et humanitaires de cette catastrophe.

Evoquant le massacre de Gatumba au Burundi, M. Bah a indiqué que le Secrétaire Général des Nations Unies, Kofi Annan, présentera au Conseil de Sécurité, dans les jours qui viennent, son rapport sur cette tragédie. Le rapport d'enquête rédigé conjointement par le Haut Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme (HCDH), l'Opération des Nations Unies au Burundi (ONUB) et la Mission de l'Organisation des Nations Unies en République Démocratique du Congo (MONUC) a été rendu public ce lundi 25 octobre, a-t-il indiqué, s'abstenant d'en commenter le contenu.

Répondant à une question sur la présence à Bunia en Ituri d'un expert onusien chargé d'enquêter sur les cas d'abus sexuels dont se seraient rendus coupables certains membres de la MONUC, le M. Bah a confirmé que cet expert, le Prince Zied de Jordanie, a été mandaté par le Secrétaire Général des Nations Unies pour faire toute la lumière sur ces allégations. Il a souligné qu'en matière d'abus sexuels, le Secrétaire Général applique une politique de zéro tolérance. C'est dans ce cadre que la MONUC a récemment rapatrié deux Casques bleus tunisiens pour mauvaise conduite, a-t-il rappelé, notant que les sanctions les plus sévères seront prises à l'encontre des coupables, civils comme militaires.

Invité à la conférence de presse de ce jour, le Directeur de la Division DDRRR (Désarmement, démobilisation, rapatriement, Réinstallation et Réinsertion) de la MONUC, M. Peter Swarbrick, a fait le point du rapatriement des groupes armés étrangers. Il a annoncé que le 25 octobre dernier, 62 ex-combattants ougandais, accompagnés de 14 enfants et 17 femmes, ont été rapatriés dans leur pays. Ce mercredi, 11 ex-combattants rwandais sont arrivés à Goma pour être rapatriés à Kigali, tandis que 20 autres ex-combattants ougandais se sont rassemblés au Katanga en vue d'un proche rapatriement. Au total, a conclu M. Swarbrick, 11.185 personnes ont déjà été rapatriées par la MONUC dans le cadre de l'opération DDRRR.