La MONUC veut introduire la culture de la paix à l’école

31 mar 2009

La MONUC veut introduire la culture de la paix à l’école

Crispin Nlanda / MONUC

L'Unité de sensibilisation de l'Information publique de la MONUC a organisé le 31 mars 2009, en collaboration avec le Synecat, syndicat national des enseignants des écoles catholiques, un séminaire d'information sur le rôle et le mandat de la mission dans la phase actuelle du processus de paix. Des enseignants de 160 écoles de Kinshasa y ont pris part à cette session.

Ce séminaire avait pour objectifs non seulement de donner une vue sur les activités de la MONUC mais surtout de susciter au sein des enseignants le débat sur l'appropriation des résultats de 10 ans de présence de la MONUC. Comment va-t-on pérenniser les acquis du processus de paix afin d'éviter aux générations futures de connaître la guerre ?

Le Porte Parole militaire, Colonel Jean Paul Dietrich ainsi que Philippe Bernard de la Division des Affaires civiles ont pris parole pour expliquer comment la MONUC accomplit son mandat.

Les enseignants qui ont trouvé cette initiative louable pensent qu'il faut enrichir les programmes des cours de civisme et d'histoire de la RDC. Ils estiment que le programme actuel qui n'enseigne l'histoire de la RDC qu'en 5ème année primaire est déficitaire pour former des citoyens à même de servir leur pays.

De même, le civisme n'est enseigné que de façon théorique, en sus du fait que ce cours très peu pondéré, ne représente pas d'intérêt pour les apprenants. Les enseignants reconnaissent donc qu'il y a des lacunes certaines dans les matières de base qui préparent les dirigeants à la bonne conduite.

Sur cette base, l'introduction de la culture de la paix à travers les faits consacrés à l'action de la MONUC en RDC, cadre avec la reforme de l'enseignement du civisme.

Pour aider la MONUC à mieux faire comprendre son action au sein de la population congolaise, le Synecat estime qu'il faudrait que la Mission s'occupe de sensibiliser plus de leaders d'opinion qui peuvent servir de relais pour parler de la MONUC.

Les enseignants de Kinshasa estiment qu'il est plus facile de faire comprendre à la population le travail de la mission si des Congolais et mieux des leaders d'opinion qui ne travaillent pas à la MONUC, parlent de ces réalisations.

La compréhension du mandat de la MONUC est le gage d'une meilleure participation et d'une appropriation de la population en générale aux efforts de construction de la paix, a dit Jean Bosco Puna, secrétaire général du Synecat.

Une autre session est prévue le 1er avril avec un deuxième groupe d'enseignants afin d'approfondir la matière en attendant de mettre en place des groupes de travail qui vont réfléchir sur la formalisation de ses idées qui seront rendu lors de la rencontre du SYNECAT prévu du 14 au 15 avril 2009.