Kinshasa, 14 août 2009 - Les Casques bleus de la MONUC, positionnés au Nord-est de la RDC, notamment dans la Province Orientale, poursuivent leur dur labeur de protection de la population dans les districts du Haut Uélé et de l'Ituri en proie à des troubles dus aux rebelles de la LRA (Armée de Résistance du Seigneur) et aux groupes armés résiduels.

Dans le Haut Uélé, le contingent marocain de la MONUC, composé de 290 casques bleus font de leur mieux pour protéger les civils dans les territoires de Dungu, Duru et Faradje. Ces Casques bleus vivent dans des tentes au milieu de la jungle sans infrastructures, dans les conditions les plus difficiles.

Ils patrouillent la région et escortent des convois humanitaires jusqu'à un rayon de 50 km de périmètres en dehors de Dungu.

A travers l'Opération Rudia II, la MONUC fournit son assistance aux éléments des Forces Armées de la RDC (FARDC) basées sur le territoire de Dungu, afin de pourchasser les rebelles de la LRA qui commettent toutes sortes d'exactions sur les populations et pouvoir ainsi les protéger. La MONUC fournit notamment les rations alimentaires, assure le transport et l'évacuation médicale.

Par ailleurs une compagnie de génie militaire indonésienne est en train de réhabiliter la route de Dungu-Duru. Une fois les travaux achevés, le réseau de transport sera nettement amélioré dans ce territoire. Il permettra aux convois humanitaires d'avoir accès à l'intérieur des terres où le nombre des déplacés causés par les activités de ces rebelles est estimé à 43.000 personnes.

La semaine passée encore, la LRA avait lancé des nouvelles attaques sporadiques dans les territoires frontaliers avec la République centrafricaine, dans l'espoir d'échapper aux pressions militaires exercées sur eux.

En Ituri aussi, plus de 3.500 Casques bleus continuent de travailler pour la pacification totale du district qui compte encore des groupes des milices résiduels comme "Le Front de Résistance Patriotique en Ituri" (FRPI) et le "Front Populaire pour la Justice au Congo" (FPJC). Grâce à l'opération conjointe "Pierre d'acier" en cours, où les FARDC sont assistées des Forces de la MONUC qui les aident à planifier les opérations, la situation se stabilise.

Selon OCHA, le Bureau des Nations unies pour la Coordination des Affaires Humanitaires, le nombre des personnes déplacées dû à ces poches d'insécurité est estimé à 176.000 personnes. OCHA signale toutefois que de 2004 à ce jour plus de 2 millions de personnes sont retournées dans leur milieu d'origine en Ituri dont plus de 300.000 entre mars et mai 2009.