Massacre de femmes à Bisembe : encore un acte innommable des FDLR

16 fév 2010

Massacre de femmes à Bisembe : encore un acte innommable des FDLR

 

Kinshasa, 15 février 2010 – « Les FDLR ont encore une fois montré pourquoi il était important pour les Congolais et la communauté internationale de maintenir le cap pour mettre fin aux menaces qu'ils représentent. Le massacre de sept femmes au Sud Kivu—rajouté à tant d'autres souffrances de la population aux mains de ces bourreaux—en est encore une preuve, » a dit Alan Doss, Représentant spécial du Secrétaire Général des Nations Unies en RDC, de retour à Kinshasa après des consultations au siège de l'Onu à New York.

 

Le 12 février, l'équipe de la MONUC stationnée à Kamituga a appris avec consternation le massacre, dans la nuit du 11 au 12 février, de 7 femmes originaires du village de Mulombozi territoire de Mwenga dans le Sud Kivu. Ce massacre, selon les rescapées, serait l'œuvre des éléments des Forces Démocratiques de Libération du Rwanda (FDLR).

 

Selon les informations disponibles, les FDLR ont attaqué le village de Bisembe situé à environ 30 km de Kamituga, où se trouve la base de la MONUC la plus proche. Elles ont ensuite encerclé la forêt de Bisembe et capturé 15 femmes en provenance de Mulombozi, territoire de Mwenga, qui se rendaient au marché de cette localité. Huit ont réussi à s'échapper mais malheureusement, les sept autres furent retrouvées plus tard assassinées.

Les FARDC ont précisé que le commandant de la 321ème Brigade FARDC a déjà pris des mesures pour entreprendre des recherches en vue de retrouver les femmes rescapées, dont trois seulement ont pu regagner leur domicile jusqu'à présent. L'équipe de la base temporaire de la MONUC à Kamituga a, quant à elle, fait mouvement vers Kibe en vue d'interroger les personnes en déplacement pour recueillir des informations susceptibles d'aider.

Bisembe est une localité difficile d'accès et où la présence des FDLR est signalée dans plusieurs villages environnants notamment Kiya, Kambulu, Mbulu, et Lusenga. La MONUC a renforcé sa présence dans le secteur depuis le 14 février et coordonne son action avec les FARDC pour améliorer la sécurité et la protection des civils dans la zone. « Cette attaque montre la lâcheté des FDLR qui s'en prennent aux plus vulnérables, » a rajouté Alan Doss.

La MONUC a renforcé sa présence au Sud Kivu où elle opère une vingtaine de bases. La Mission onusienne et les FARDC font face à d'énormes défis de protection de plusieurs communautés dont la situation d'isolement rend vulnérables.