En ce mardi 16 octobre 2007, la presse parue à Kinshasa fait ses gros titres avec la rencontre hier à Goma entre le président Kabila, les ambassadeurs de Belgique, de la France, du Royaume uni, d'Afrique du Sud et Williams Swing, le chef de la MONUC.

Pour l'essentiel et croit savoir Le Potentiel, « leur entretien a porté sur la tactique à employer vis-à-vis du général rebelle Laurent Nkunda pour le début du désarmement de ses combattants en vue de leur intégration dans les rangs de l'armée nationale ».

N'empêche que « pour le patron de la MONUC, l'option politique doit être privilégiée au détriment d'une confrontation militaire aux conséquences désastreuses pour les populations », rapporte L'Observateur.

Raison pour laquelle et explique Le Palmarès « les diplomates accrédités à Kinshasa redoutent l'imminence d'une nouvelle offensive de l'armée gouvernementale ».

Reste que « si les Fardc qui, auraient déployé au moins 15.000 militaires au front ne parviennent pas à vaincre militairement N'Kunda et ses hommes, la crédibilité de Kabila et de son gouvernement sera sérieusement entamée », prévient La Tempête des Tropiques.

En clair et explique La Tempête des Tropiques, « la crédibilité de Joseph Kabila est à l'épreuve après la fin de l'expiration de l'ultimatum lancé à Laurent N'Kunda ».

Le général déchu, qui « jusqu' à preuve du contraire pose trois conditions pour qu'il demande à ses hommes de rejoindre les centres de brassage au terme d'un dialogue avec les représentants du gouvernement », renseigne Le Potentiel.

Les trois exigences ? « ... le retour des tutsi congolais réfugiés dans des pays limitrophes, principalement au Rwanda et au Burundi... la neutralisation des génocidaires rwandais qui ont commis le génocide au Rwanda et qui sont en RDC, donc les FDLR ou Interahamwe...et les conditions de son départ en exil », détaille Le Potentiel.

Et, si ces conditions sont satisfaites fait savoir Le Potentiel, « rien ne s'opposerait plus à ce qu'il demande à ses hommes de rejoindre les rangs de l'armée nationale, et il se dit disposé à aller en exil ».

D'ici là et sur le même sujet, c'est « le gouverneur de la province du Nord Kivu qui a demandé une enquête internationale sur le soutien militaire à N'Kunda », informe Le Phare rapportant par ailleurs que « les habitants de Masisi centre ont manifesté samedi dernier contre les casques bleus de la MONUC qu'ils accusent de soutenir N'Kunda ».

La population aurait manifesté, souligne Le Phare, « suite à une rumeur indiquant que la mission onusienne aurait tracé une ligne blanche empêchant les FARDC de déloger les insurgés ».