La presse parue ce lundi 06 novembre à Kinshasa fait majoritairement ses gros titres avec la publication des résultats par la Commission Electorale Indépendante, CEI, des premiers résultats du second tour de la présidentielle.

Depuis samedi dernier, la Commission Electorale Indépendante a commencé à publier les résultats partiels du second tour de la présidentielle. Le Potentiel, qui explique que cette publication vise « à couper court à certaines spéculations », précise que les premiers résultats ne concernent que les villes de Goma, Beni, Butembo, Kindu, Tshela, Mbandaka, Gbadolité et Kolwesi. De ce fait, il est « prématuré de se permettre une quelconque spéculation sur les tendances », estime Le Potentiel. Dès lors, il faut « patienter et attendre que la CEI rende publique une bonne partie des résultats partiels... », conseille ce journal.

D'ici là et pour l'heure, « Kabila obtient 68,46% contre 31,54% pour Bemba » annonce Le Palmarès en principale manchette ce matin. Quasiment « ... plus de 300.000 voix [de différence] », chiffre L'Avenir avant de justifier que c'est parce que le Chef de l'Etat « qui a amélioré son score dans l'Ouest se maintient en tête et sans partage à l'Est ».

Reste qu'il est à observer que « le report de voix d'Antoine Gizenga du PALU ne s'est pas effectué automatiquement », fait remarquer Le Potentiel. En effet et explique Le Palmarès, dans le fief du PALU dans le Bandundu, « Bemba obtient 93,4% des suffrages...alors que Antoine Gizenga qui avait fait 73% au premier tour dans cette circonscription avait appelé à voter pour Kabila ».

Quoi qu'il en soit et quels que soient les premiers résultats, « les acteurs politiques et surtout les medias et la population sont invités par la Commission Electorale Indépendante à garder le calme et faire preuve de retenue », indique pour sa part La Tempête des Tropiques.

Sur un autre sujet, Le Potentiel informe que Joseph Olengakoy, Gaston Dindo et Gabriel Mokia suspendus par la Haute Autorité des Medias, HAM, « pour avoir violé la loi electotrale en publiant anticipativement les résultats des élections... », « promettent la mort à Modeste Mutinga » président de la HAM. En effet, rapporte cette publication, par « deux fois dans la journée du samedi 03 novembre, Olengakoy a téléphoné au président de la HAM pour lui tenir des propos méchants, ponctués d'injures et de menaces de mort ». Gaston Dindo, poursuit toujours Le Potentiel, « en a fait autant...tout comme Gabriel Mokia qui s'est comporté de façon tout aussi brutale et menaçante... ».