Un seul gros titre fait la une des quotidiens parus ce jour à Kinshasa : le crash d'un drone de la force européenne en RDC, l'EUFOR survenu hier dans la grande canalisation séparant le boulevard Triomphal du stade des Martyrs.

L'Observateur, rapportant des propos de témoins recueillis sur place informe que « ce crash a provoqué la mort d'une dame, et fait un blessé grave ». Ce journal qui, rappelle que c'est le second crash d'un avion sans pilote de l'EUFOR, précise que « les enquêtes qui seront diligentées par les autorités compétentes vont permettre de fixer l'opinion sur la ou les causes réelles de cet accident ».

D'ici là et à en croire L'Avenir, « faute d'information vraie la rumeur a pris le dessus ». Et, ce journal de suggérer dès lors à la force européenne « de prendre en charge la gestion de l'opinion en rapport avec ce crash». Kinshasa est une ville, écrit L'Avenir « où le rationnel prend la forme de mensonge au profit de la rumeur fantaisiste récupérée politiquement sinon fomentée par les politiciens ». Par conséquent, « L'EUFOR doit justifier ce deuxième accident avec mort d'homme », estime ce quotidien. Ce d'autant plus que « ces drones ne sont pas des sauterelles pour ne pas s'inquiéter lorsqu'ils tombent à ce rythme dans les rues de Kinshasa », fait savoir L'Avenir.

Pour l'heure et selon Le Phare, la force européenne en RDC a décidé de « prendre en charge toutes les victimes de ce nouveau crash ». N'empêche que « la population kinoise, elle, s'interroge sur la fiabilité de ces engins volants avec un bilan de deux crashes en deux mois », renseigne ce journal avant de rapporter par ailleurs que n'eût été la présence de nombreux policiers congolais sur le lieu du crash hier « les experts de l'Eufor arrivés sur le boulevard triomphal auraient été arrosés de pierres par une foule en colère ».

Hier toujours, un feu d'artifices particulièrement nourri organisé à partir d'une île sur le fleuve Congo, par l'Ambassade d'Allemagne rapporte Le Palmarès a « fait croire à une attaque partie du Congo Brazza ». Comme en pareille circonstance, relate cette publication, « on a vu des colonnes de voitures roulant à tombeau ouvert pour quitter le centre-ville...c'était le sauve-qui-peut ». Et, pourtant précise Le Palmarès, un communiqué du gouverneur de la ville de Kinshasa avait prévenu de «l'organisation de ce feu d'artifice »

Sur un tout autre registre L'Observateur informe pour sa part que « les mandats de 498 députés ont été validés sur les 500 élus ». Les dossiers de deux députés élus de la province du Nord Kivu, explique ce journal « sont renvoyés à la commission spéciale du Kasaï occidental pour des études approfondies ».Par ailleurs, note La Référence Plus, «les députés cumulards ont huit jours pour démissionner ».

En attendant, au Sénat, c'est une session pour examiner le projet du budget 2007 qui s'est ouverte le lundi 02 octobre. Le Potentiel qui, livre l'information se demande « d'où le projet dudit budget viendrait dès lors que l'on sait que le gouvernement actuel est démissionnaire et qu'il serait en train d'expédier des affaires courantes »? Pour ce journal, « les membres du bureau du Sénat de transition autant que les sénateurs désignés par les composantes et entités au Dialogue intercongolais veulent jouer à l'imposture ».

Et, Le Potentiel de faire savoir que « dans ce jeu de s'accrocher coûte que coûte à des privilèges et prérogatives dont on a bénéficié pendant plus de trois ans, les honorables sénateurs non élus vont jusqu'à ignorer que l'on est en plein processus de restauration d'un Etat classique où les usurpateurs n'ont plus de place ». Autant accompagner, conclut cette publication « ce processus dans la sérénité plutôt que de s'adonner à du ''théâtre de chez nous'' trop avilissant ».