Revue de presse MONUC-15 septembre 2006

25 fév 2009

Revue de presse MONUC-15 septembre 2006

La presse parue ce jour à Kinshasa revient encore sur le tête-à-tête du mercredi 13 septembre 2006 au Palais de la Nation entre Joseph Kabila et Jean-Pierre Bemba.
Joseph Kabila et Jean-Pierre Bemba, tous deux candidats au second tour de la présidentielle, se sont rencontrés et se sont parlés avant-hier, pour la première fois après les affrontements du 20 au 22 août. Reste que désormais, estime La Tempête des Tropiques, «... le plus difficile reste à faire après la poignée de main », entre le Président de la République et le Vice-président. Ce quotidien, qui fait observer que les deux protagonistes du second tour de la présidentielle se sont serrés « la main sous une intense et forte pression de la communauté internationale », croit savoir que « la poignée de main entre Kabila et Bemba n'est pas sincère ». On est loin, écrit La Tempête des Tropiques, « de la réconciliation tant attendue » avant de révéler que chacun des deux candidats à la présidentielle « continue à craindre pour sa propre sécurité et reste sur ses gardes ». Pour preuve, en dépit de « l'appel de la communauté internationale pour cantonner leurs gardes respectives et leur brassage pour intégrer les Fardc, personne n'entend poser un geste dans ce sens », fait savoir ce journal.

D'ailleurs et selon Le Potentiel, « des personnalités proches de Joseph Kabila et de Jean-Pierre Bemba, quoique favorables au cantonnement des éléments excédentaires, ne cachent pas leur hostilité à la proposition du CIAT relative au remplacement de la garde rapprochée de leurs chefs respectifs ». Citant toujours ces personnalités, ce quotidien justifie que même si « la présence de l'EUFOR et de la MONUC ne présentent aucun inconvénient, le remplacement des éléments de la garde rapprochée n'est pas faisable, parce qu'il faut tenir compte du facteur confiance entre le chef et ses hommes ».

De quoi faire « persister l'inquiétude », constate Le Phare. Ce, d'autant plus que, révèle ce quotidien, « des informations alarmantes font toujours état de préparatifs de guerre dans les deux camps ». En clair, estime Le Phare, Joseph Kabila et Jean-Pierre Bemba se sont rencontrés «...sans rien changer sur le fond ». Ils l'ont fait « pour ne pas mettre en colère la communauté internationale », conclut le journal.

Pourtant, La Référence Plus, qui éditorialise sur la « poignée de main », juge qu'au-delà « du dégel observé, les deux protagonistes du deuxième tour de la présidentielle auraient intérêt à tenir compte des attentes du peuple ». Et, à en croire ce journal, celui-ci souhaite « la paix, le pain, la sécurité et un mieux-vivre ».

Un peuple congolais, auquel il faut présenter officiellement des « excuses et des regrets publics d'une manière générale et aux victimes des évènements du 27 juillet et des 20, 21 et 22 août », estime L'Observateur dans son éditorial. Ce geste, estime cette publication, « a l'avantage d'être un aveu sincère pour ainsi dire de la faute commise ».
Sinon, prévient L'Observateur, sans « geste et décisions [après le tête-à-tête Kabila-Bemba]...personne ne sera rassuré ».

Véritablement, renchérit Le Potentiel, la poignée de main du Palais de la Nation entre Kabila et Bemba « n'aura de valeur que si elle est suivie d'effet concret, d'engagement ferme et du respect de la parole donnée ». Pour tout dire, souligne ce quotidien, ces deux personnalités sont « interpellées pour faire preuve de franchise et de sincérité ».

Pour l'heure et d'après Le Palmarès, c'est Antoine Gizenga avec ses 13% des voix au premier tour, qui « tangue entre Kabila et Bemba ». Reste que « le choix à faire entre les deux candidats du second tour tiendra compte de l'unique considération majeure qui consiste à éviter de devenir tôt ou tard l'artisan involontaire de la balkanisation du Congo », renseigne cette publication qui cite un communiqué du PALU signé de M. Gizenga.

Enfin et sur un tout autre registre, L'Avenir informe de la fin de la formation du premier bataillon intégré de la garde républicaine des FARDC. Ce bataillon, ajoute cette publication, formé « au centre de Kibomongo compte 839 militaires venus des ex-armées de toutes les ex-composantes et entités ».