Revue de presse MONUC-14 septembre 2006

25 fév 2009

Revue de presse MONUC-14 septembre 2006

Le tête-à-tête d'hier au Palais de la Nation à Kinshasa, entre Joseph Kabila et Jean-Pierre Bemba est la principale information que livre la presse parue ce jeudi 14 septembre 2006 dans la capitale congolaise. Les quotidiens consacrent aussi quelques-unes de leurs colonnes à la décision de la Cour Suprême de Justice jugeant la date du second tour de la présidentielle « inconstitutionnelle ».
Comme annoncée, la rencontre tant entendue Kabila-Bemba a eu lieu hier mercredi 13 septembre au Palais de la Nation à Kinshasa. Le Phare, qui rapporte l'information à l'instar de tous ses autres confrères, précise qu'à l'issue de ce tête-à-tête, «Kabila et son challenger du second tour n'ont fait aucune déclaration ». N'empêche, estime ce quotidien, « cette présence de Jean-Pierre Bemba chez Kabila a été accueillie comme un signe de dégel... ».

D' autre part, ajoute Le Phare, la rencontre d'hier va permettre « à leurs délégués respectifs au sein de la grande commission mixte PPRD-MLC ainsi qu'au sein des sous- commissions de travail de discuter dans la sérénité des contentieux militaires et politiques générées par les violences post électorales ».

L'Observateur, qui parle également de « dégel de l'atmosphère politique glaciale consécutive aux événements du 20 au 22 août », avec le tête-à-tête d'hier, croit savoir que « Joseph Kabila et Jean-Pierre Bemba ont surtout parlé des questions relatives à la sécurisation du processus électoral ».

Pour sa part, La Tempête des Tropiques souligne que « si rien ne permet de parler pour l'instant d'une paix des braves entre Kabila et Bemba », mais estime en revanche que « la rencontre d'hier aura au moins le mérite de relancer le dialogue et le respect mutuel entre ces deux candidats au second tour de la présidentielle ».

Mieux, juge Le Palmarès, elle est « porteuse d'espoir pour tout le peuple congolais ». Faisant remarquer qu'« on en est arrivé à cette rencontre grâce aux pressions de la communauté internationale », ce quotidien rapporte qu'il y a eu « des incidents à l'arrivée de Jean-Pierre Bemba au Palais de la Nation ». En effet et selon Le Palmarès, un incident est survenu «entre les éléments du GSSP commis à la garde du Chef de l'Etat et les éléments de la MONUC qui voulaient accéder au Palais de la Nation avec tout leur armement notamment des chars de guerre ». Après discussions, poursuit cette publication, « les éléments de la MONUC ont été ramenés à des meilleurs sentiments ». Reste tout de même que Jean-Pierre Bemba a pu accéder hier au Palais de la Nation « flanqué d'un officier ghanéen de la MONUC... », précise Le Palmarès.

C'est également hier que la Cour Suprême de Justice a annoncé « l'inconstitutionnalité du calendrier de la Commission Electorale Indépendante fixant le second tour de la présidentielle au 29 octobre », informe Le Phare. Et, ce journal d'expliquer que pour la Haute Cour, la CEI a « violé l'article 71 de la Constitution qui prévoit qu'un second tour éventuel soit organisé dans un délai de 15 jours ».

Seulement, pour un cas de force majeure, fait savoir Le Phare, la Commission Electorale Indépendante « ne peut pas organiser le second tour de la présidentielle avant la date du 29 octobre », en citant Dieudonné Mirimo, Rapporteur de la CEI.

Et, Le Potentiel de renchérir que pour l'organisation de ce deuxième tour, il faut « beaucoup de moyens, beaucoup de forces... et surtout l'impression des bulletins de vote prend du temps... », en reprenant des propos du conseiller juridique de la Commission Electorale Independante.

D'ailleurs, la CEI a introduit « une requête le 5 septembre pour justifier le choix de son calendrier », indique Le Phare.

Enfin, selon L'Avenir, la Haute Autorité des Medias HAM, vient de suspendre, pour un mois et sur plainte du Mouvement de Libération du Congo MLC, l'émission ''Grandes questions'' du groupe de presse RTG@. D'après ce journal [qui appartient par ailleurs à ce groupe de presse], il est reproché à cette chaîne de télévision d'avoir débattu sur ses antennes des événements du 20 au 22 août. Et pour cause, l'on ne doit pas « parler de ces événements pendant que l'enquête est en cours », mentionne L'Avenir avant de prévenir dans son éditorial qu'à « l'allure où tourne la machine à suspendre de la HAM, il faut craindre que l'on tombe dans l'arbitraire ».