Revue de presse MONUC-16 aout 2006
N'empêche que la Commission Electorale Indépendante rencontre des difficultés dans la compilation des résultats. Notamment, à Kinshasa où on note « la disparition d'un certain nombre de colis électoraux », fait savoir Le Palmarès avant de préciser que «cette situation ne pourra en rien affecter la crédibilité des résultats », en citant le président de la CEI.
Pour l'instant et selon La Référence Plus, après la publication des résultats portant sur 75 des 169 circonscriptions électorales de la RDC, « Joseph Kabila obtient 53,3% des suffrages exprimés contre 17,5% pour Jean Pierre Bemba ». Ces données, précise ce journal, portent « sur 5.854 071 bulletins dépouillés alors que le pays compte quelque 25 millions d'inscrits ».
Reste qu'en prévision de la proclamation des résultats, « la menace d'un bain de sang se précise à Kinshasa », prévient pour sa part Le Palmarès qui se fait l'écho d'un communiqué de l'ONG ''La Voix des Sans Voix''. « Il règne dans la capitale, un parfum d'émeutes aux conséquences incalculables », écrit ce quotidien avant d'inviter « les décideurs à pousser la population à la culture du fair play pour éviter le pire ».
Bien plus important, il est « temps de mettre fin au vilain jeu auquel l'on assiste aujourd'hui consistant à inoculer dans le corps social le venin de la division et de la violence », estime de son côté L'Observateur dans son éditorial sous le titre « la vérité qu'attend le peuple ».
En attendant, le MLC, le parti de Jean Pierre Bemba vient, lui, de décréter, « trois jours de jeûne de prière pour la paix et l'unité de la RDC », informe La Référence Plus.
Ailleurs et plus précisément à l'Est, « Nkunda menace le processus de démocratisation en RDC », renseigne en principale manchette Le Potentiel. En effet, selon cette publication, qui cite Human Rights Watch, « Nkunda s'apprête à mettre sur pied un mouvement politico-militaire aux conséquences imprévisibles dans la partie Est de la République démocratique du Congo ». Devant une telle menace, ajoute Le Potentiel, Human Rights Watch qui « souhaite vivement que le mandat d'arrêt international soit vite exécuté, s'étonne que depuis son émission, aucune action n'a été entreprise pour arrêter Nkunda, ni par le gouvernement congolais, moins encore par la Monuc...qui savent parfaitement où il se trouverait ».
Et Le Potentiel de se dire également surpris que devant un tel danger « le ministre de la défense congolais ne se soit pas gêné pour avouer que le moment n'était pas propice à l'arrestation de Laurent Nkunda ». On ne peut qu'être, écrit ce quotidien, « scandalisé face à la veulerie du pouvoir ». « Les congolais sont allés aux urnes pour se créer et se ménager un environnement propice aux taches de développement... », conclut Le Potentiel.