Revue de Presse MONUC-25 aout 2006

25 fév 2009

Revue de Presse MONUC-25 aout 2006

Les affrontements entre les éléments du GSSP et la garde chargée de la sécurité du vice président Jean-Pierre Bemba survenus à Kinshasa continuent de demeurer le sujet majeur de la presse paraissant dans la capitale congolaise. Ce vendredi 25 août 2006, les quotidiens reviennent sur ''la guerre des trois jours'' dans leurs principales colonnes.
Trois jours après la fin des hostilités entre les partisans militaires de Joseph Kabila et ceux de Jean Pierre Bemba « la psychose de la terreur est manifeste » à Kinshasa, rapporte Le Potentiel. Signalant que « seuls les partenaires extérieurs de la communauté internationale s'emploient à ramener les protagonistes dans la voie de la raison », ce quotidien fait remarquer « le silence radio des partis politiques ». En effet, mentionne Le Potentiel, « ...aucun partis politiques, aucun responsable politique, mis à part le vice président, Azarias Ruberwa n'a eu le courage de faire une déclaration pour condamner les événements »

En revanche, les Kinois, eux, ont commencé à s'exprimer sur ''la guerre des trois jours''. Et, selon La Référence Plus, « ils exigent le désarmement des troupes de Joseph Kabila et Jean Pierre Bemba avant le second tour ». Des troupes à envoyer, « dans les camps de brassage » précise ce journal avant de préconiser en rapportant des propos d'habitants de Kinshasa que pour la sécurité des deux challengers « la MONUC et l'Eufor puissent affecter quelques unités ».

Dans le cas contraire estime La Référence Plus, il faudrait « bien plus que ces deux forces pour éteindre le feu allumé ».

Ce d'autant plus que « le pire est à venir », alerte pour sa part Le Phare en principale manchette. Et, ce journal d'expliquer qu'en dépit «des apaisements apportés par la MONUC et l'Eufor, l'inquiétude reste de mise dans la capitale congolaise ».

Une capitale où en croire encore Le Phare « le sentiment partagé par les analystes et observateurs est celui d'un véritable fiasco venu sanctionner le processus de transition piloté par la communauté internationale ». Par conséquent, celle-ci doit « revoir courageusement les termes de son engagement en RDC », juge cette publication. Selon Le Phare, ce qu'on demande à la communauté internationale, c'est d'être « imaginative, lucide et courageuse face à la situation actuelle de la RDC ». « Le crime, l'impunité, la prime aux belligérants n'installeront pas l'Etat de droit en RDC », conclut cette publication.

A propos toujours de la communauté internationale, L'Avenir estime de son côté qu' «au lieu de se charger de ménager le chou et la chèvre», celle ci devrait se demander pourquoi « le MLC a ouvert les hostilités le dimanche ». Et, tant qu'il n'y aura pas une réponse à cette interrogation, prévient ce journal, «... la fameuse rencontre Kabila-Bemba que d'aucuns considèrent à tort comme une voie de sortie sera un dialogue de sourds ». Et, Le Phare de croire par ailleurs, qu'une certaine communauté internationale veut « une démocratie de parade en RDC...avec le constat que sans les deux prétendus belligérants actuels, dans les sillages du pouvoir, il n'y aura pas de paix au Congo... »

Pour l'heure, le vice-président Jean-Pierre Bemba, lui, a fait sa première apparition hier depuis les derniers événements, rapporte Le Potentiel. Au cours de celle-ci, « il n'a pas fait de discours, ni tenu de point de presse pour lequel la presse nationale et internationale avaient été conviées », précise ce journal avant de souligner que ce rendez-vous finalement a été remis à une date ultérieure.

A la vérité, par cette apparition le leader du MLC « tenait à rassurer sur son état de santé et couper court aux rumeurs qui ont circulé sur son éventuel exil », fait savoir Le Potentiel citant le président provincial du MLC, Adam Bombole Intole.

Pour sa part le Président Joseph Kabila a échangé hier avec le Comité International des Sages sur les derniers événements qui ont endeuillé la ville de Kinshasa, informe L'Observateur. Au cours de cette rencontre, le chef de l'Etat est « apparu très calme, serein et très ouvert », renseigne ce quotidien qui se fait l'écho de propos tenus par le Président Joachim Chissano, Président du Comite International des Sages.