Revue de Presse MONUC- 29 aout 2006

25 fév 2009

Revue de Presse MONUC- 29 aout 2006

Ce mardi 29 août 2006, les journaux parus à Kinshasa titrent sur le début annoncé des pourparlers entre le camp Kabila et celui de Jean-Pierre Bemba sous l'égide de la MONUC. La presse fait également le point sur la situation sécuritaire dans la capitale congolaise, une semaine après les affrontements du 20 au 22 août 2006.
Annoncés depuis la fin des hostilités militaires, « les pourparlers entre Kabila et Bemba commencent aujourd'hui », informe La Référence Plus. Ce quotidien, précisant que ce sera par « délégués interposés », souligne que l'occasion leur sera donnée « de s'interroger ensemble sur ce qui s'est passé et trouver les voies et moyens pour conjurer le retour d'une telle tragédie ».
Reste que l'affaire s'annonce « difficile », estime toujours La Référence Plus. En effet, explique ce journal, « les uns et les autres continuent de s'accuser mutuellement d'être les provocateurs des affrontements des 20, 21, 22 août ». Par conséquent, « à moins d'un miracle, l'on s'attend à ce que de longues et stériles palabres s'ouvrent entre les acteurs qui sont du reste convaincus que le sort de toute la nation est suspendu à leur kalachnikov », fait savoir La Référence Plus en guise de conclusion.
Abondant dans le même sens, Le Potentiel renchérit que « malgré une volonté affichée de dialoguer, l'impression qui se dégage est que les troupes sont sur pied de guerre, nonobstant les termes d'un accord de cessez-le-feu appelant les deux parties antagonistes à cantonner leurs troupes ». En clair, poursuit cette publication, « le constat fait par les observateurs est que la Monuc n'a pas encore réussi à convaincre Joseph Kabila et Jean-Pierre Bemba à tenir leurs hommes en laisse ». Et, Le Potentiel de faire remarquer que « les bruits de bottes, pas seulement celles des forces onusienne et européenne qu'accompagnent des éléments de la police nationale, se font entendre dans et hors des sites réservés aux gardes rapprochées des deux candidats ».
Car et selon toujours Le Potentiel, « dans les parages des ports et des aéroports, sur le fleuve Congo et même sur la route menant vers la cité de la N'Sele, des gardes présidentielles seraient encore visibles ». A Maluku, poursuit ce quotidien, « bastion supposé du MLC, la rumeur publique fait état d'un renforcement des effectifs, venus d'un pays voisin où ils étaient réfugiés ».
Dès lors, d'après Le Potentiel, « les responsables des forces internationales, qui hésitent encore à reconnaître publiquement leur impuissance à faire respecter l'arrangement pris par les deux parties, redoutent une explosion de violence extrême ».
Ce, d'autant plus qu'à en croire Le Palmarès, « des camions de munitions sont arrivés à Kinshasa ». Cependant, fait observer ce journal, la MONUC « enquête sur ces camions qui auraient été destinés à l'armée congolaise et sur les soi-disant livraisons de munitions pour Jean-Pierre Bemba », citant le porte-parole militaire de la mission onusienne, le Major Olivier Kuster.
Quoiqu'il en soit, le processus électoral est désormais « porteur de germes de guerre », prévient Le Phare. Toute chose qui était « prévisible et l'Udps avait déjà attiré l'attention de la communauté internationale dans ses differents memoradums et en appelant au consensus pour une fin de la transition paisible », rappelle ce quotidien reprenant des propos du président national de l'Union pour la Démocratie et le Progrès Social UDPS, Etienne Tshisekedi. Cette communauté internationale doit par conséquent « avoir le courage de reconnaître ses erreurs », conclut Le Phare.