Revue de Presse MONUC- 27 fevrier 2006

24 fév 2009

Revue de Presse MONUC- 27 fevrier 2006

La presse de ce lundi 27 février 2006, focalise son attention sur l'arrêt rendu par la Cour suprême de justice en fin de semaine dernière.
Vendredi dernier, la Cour suprême de justice a rendu un arrêt. Celui-ci, stipule clairement que dès qu' « un député, un sénateur ou un membre du bureau de l'une de deux chambres n'appartient plus à la composantes qui l'avait désigné, il ne plus continuer à siéger comme député ou sénateur », éclaire Le Potentiel. Conséquence de cette décision, « Olivier Kamitatu, président de l'Assemblée nationale [radié du MLC] et consorts perdent leur qualité de parlementaire », indique ce journal. Et déjà, « le nom de son successeur de Kamitatu a circulé le week-end. Il s'agirait bien de Thomas Luhaka, le président du groupe parlementaire du MLC à la chambre basse du parlement », renseigne Le Potentiel.

Maintenant, reste à savoir, si Olivier Kamitatu et la centaine d'autres députés vont « baisser la garde et s'incliner devant la décision de la Haute cour » ? s'interroge Le Potentiel. Apparemment, « Non », répond cette publication. D'autant que « le mandat d'un député ou d'un sénateur ne peut être invalidé que par la chambre concernée », fait observer La Référence Plus. D'ailleurs, pour que cela puisse être possible, il faudrait que « les commissions politiques, administratives et juridiques des deux chambres se réunissent, adoptent un rapport ad hoc qu'elles soumettent à leurs chambres respectives. L'invalidation des mandats ainsi convoités devra être acceptée par les plénières du Sénat et de l'Assemblée », explique La Référence Plus. Mieux, « la Constitution et l'Accord global et inclusif sont clairs : les présidents des institutions de la transition restent en place jusqu'à la fin de la transition », renchérit L'Observateur.

« Rude bataille » donc en perspective au regard de ce qui précède, d'autant plus que « les députés et sénateurs ne sont pas prêts à accepter de servir de victimes expiatoires de combines politiques », prévient La Référence Plus. De toute évidence, on s'achemine vers « une crise institutionnelle au sommet de l'Etat dont l'organisation des élections dans le délai constitutionnel pourrait en pâtir », s'inquiète L'Observateur. C'est que « la bataille juridique risque d'être longue et inutilement ruineuse pour un pays qui est si près du but ultime de la transition, à savoir l'organisation des élections libres et transparentes à tous les niveaux », estime La Référence Plus dans un éditorial.

Outre cette bataille juridique qui se « profile à l'horizon », la loi électorale qui « devait , en principe être promulguée ce lundi 27 février 2006 par le chef de l'Etat pour que le 1er tour de l'élection présidentielle intervienne le 18 juin prochain n'est pas encore déposée au bureau de Joseph Kabila » fait remarquer La Tempête des Tropiques. Un retard qui sûrement va également « perturber le calendrier de la CEI », déduit La Tempête des Tropiques.

Toute chose que « regrette le CIAT », souligne Le Phare. Raison pour laquelle, le comité international d'accompagnement de la transition, « appelle le parlement à transmettre cette loi au Président de la République dans les meilleurs délais, lui permettant de la promulguer sans tarder » pour la tenue des élections « avant le 30 juin 2006 » note Le Phare. Le Ciat met, même en garde, « tous ceux qui vont s'illustrer dans les manœuvres dilatoires dans le seul but de retarder le calendrier », prévient Le Palmarès.

Enfin, ce soir le Roi du Maroc sera à Kinshasa. « Mohamed VI arrive pour revitaliser les relations bilatérales de longues dates entre la RDC et le Maroc », indique L'Avenir.