Revue de Presse MONUC-28 fevrier 2006

24 fév 2009

Revue de Presse MONUC-28 fevrier 2006

La presse parue ce mardi 28 février 2006 à Kinshasa revient sur l'arrêt de la Cour suprême de justice. Elle commente également l'interview accordée à Radio France internationale par le vice-président Azarias Ruberwa.

Vendredi dernier, par un arrêt, la cour suprême de justice invite les députés et sénateurs ayant quitté leur composante ou entité de céder leur siège de parlementaires. Avec cet arrêt « coupe-gorge », il est évident que « la fronde parlementaire va se manifester pour contrer une décision qui prend à contre-pied les règlements intérieurs du sénat et du parlement », assure La Référence Plus. D'ailleurs, celle-ci ne s'est pas fait attendre. En effet, déjà, « des députés proches d'Olivier Kamitatu, président de l'Assemblée nationale se disent déterminer à envoyer le fameux arrêt à la poubelle », et « renvoyer les hauts magistrats de la cour suprême à leurs chères études » signale Le Palmarès.

Toutefois, il est bon de savoir que « les arrêts de la cour ne souffrent d'aucun recours...Les dés sont donc jetés », assène L'Avenir. Par conséquent, il ne reste plus au « parlement qu'à réunir pour tirer les conséquences de cet arrêt », indique cette publication. Sinon, « connaissant les Congolais, personne ne va se dépouiller librement. S'il faut résister un peu, pour qu'effectivement ceux qui viennent n'aient rien à faire, les parlementaires concernés n'hésiteront pas », raisonne L'Avenir, dans un éditorial sous le titre « quand les composantes se vengent ».

Reste qu'« une polémique politico juridique », s'annonce à l'horizon, averti L'Observateur. Toute chose qui va « anesthésier l'institution parlementaire au point de retarder la fin du travail de toilettage de la loi électorale et la transmission de celle-ci au Président de la République pour promulgation », prévient L'Observateur.

Globalement, beaucoup d' « incertitudes et d'écueils se dressent sur le parcours du processus et qui risquent d'influer négativement sur la tenue des élections libres, démocratiques et transparentes en RDC », note L'Observateur.Tenez !Azarias Ruberwa, vice-président, « menace de se retirer des institutions de la transition, si Minembwe et Bunyakiri n'étaient pas reconnus comme des territoires », illustre Le Palmarès. Se retirer de la transition, pour « reprendre la guerre » ? interroge Le Potentiel. A la vérité, le problème n'est pas que « la guerre redémarre...Mais si un processus comme celui-ci peut se conclure par une exclusion alors ceux qui le veulent en tireront des conséquences pour l'histoire », répond cette publication, citant le président du RCD. Véritablement, c'est un « pavé dans la marre » que vient de jeter Azarias Ruberwa avec cette déclaration, estime Le Phare.

Malgré tout, pour les élections, « les catholiques décrètent un carême spécial », informe La Tempête des Tropiques. Plus important, « tout fidèle qui élira les anciens n'ayant rien entrepris pour le progrès social et le rétablissement de la justice se rendra coupable d'un pêché capital », fait observer La Tempête des Tropiques.

Enfin, toute la presse signale l'arrivée hier à Kinshasa du Roi VI du Maroc. Avec cette visite, « le Maroc montre qu'il est disposé à participer à la reconstruction de la RDC », croit savoir Le Potentiel. Bien plus, ce séjour officiel de deux jours est « la parfaite illustration de la solidité des relations de constante et de fidélité qui lient le Maroc à la RDC », ajoute L'Observateur.