Revue de Presse MONUC-14 fevrier 2006
De ce qui précède, la conférence ministérielle de Bruxelles sur la RD Congo est une initiative « à saluer [même] si l'aide humanitaire est souvent assimilée à l'aumône », estime Le Potentiel. Mais, véritablement, il serait plus « intéressant d'être réaliste, d'allier l'utile à l'agréable et emmener par conséquent une autre action parallèle qui aurait également la même finalité en passant par la reconstruction de la RDC », suggère Le Potentiel. En termes plus clairs, « un plan Mashall pour la RDC constituerait une démarche positive dans la mesure où ceux qui auront à délier la bourse pourraient entrer dans leurs frais. Ils auront donc le cœur à l'ouvrage et ne verseront pas leur argent dans les tonneaux de Danaïdes », propose Le Potentiel. Au delà de tout, il est même « anormal de procéder à l'octroi de l'aide humanitaire et de laisser impunis ceux qui ont causé tout ce gâchis et occasionner de millions de morts au Congo », observe Le Potentiel.
Ailleurs, sur le champ politique, prévue pour le samedi dernier, la cérémonie de promulgation de la Constitution adoptée par voie référendaire le 18 décembre 2005, aura certainement lieu le samedi 18 février. Cette cérémonie est un « événement très attendu dans les foyers politiques de la RDC. D'autant plus que la loi électorale en préparation au parlement ne peut être adoptée avant la promulgation de la Constitution. Une fois la Constitution promulguée, la voie sera libre pour l'adoption de la loi électorale », souligne L'Observateur, ajoutant que « plusieurs chef d'Etat sont invités », à cette cérémonie de promulgation de la Constitution.
Au nombre de ceux-ci, Sassou N'guesso, le Président du Congo qui « reprend le dossier RDC avec sa casquette de président de l'Union africaine », informe Le Phare. Et même si l' « équation s'annonce compliquée...Sassou N'guesso a l'avantage de connaître la RDC, son histoire, sa géographie, sa sociologie mais surtout les hommes qui forgent son destin...», rassure Le Phare.
En attendant, la cérémonie de samedi, les opérations d'identification et d'enrôlement, elles se sont achevées avec « 25.6 millions d'électeurs enregistrés », chiffre Le Palmarès.
Toutefois, « les parlementaires kasaïens [eux] réclament la poursuite de l'enrôlement dans leurs territoires », signale L'Observateur. La raison ? « le Kasaï se trouve aujourd'hui désavantagé par rapport aux autres provinces dans la répartition du nombre des sièges par circonscriptions électorales suite au mot d'ordre de l'UDPS demandant à bon nombre des Congolais en général et habitant les provinces des deux Kasaï de boycotter les opérations d'enrôlement », répond L'Observateur, reprenant des propos du président du groupe parlementaire du Kasaï. Reste que « les observateurs avertis y voient une sournoise digression, une manœuvre pour jouer le jeu de ceux qui veulent retarder le processus, aller au delà de la date du 30 juin 2006 afin d'obliger de requalifier la transition », renseigne L'Avenir.