Revue de Presse MONUC-15 fevrier 2006

24 fév 2009

Revue de Presse MONUC-15 fevrier 2006

Ce mercredi 15 février 2006, la presse parue à Kinshasa, à l'attention focalisée sur la promulgation de la Constitution prévue pour le samedi prochain par le Président Joseph Kabila.
C'est en principe, le samedi prochain en présence d'« invités de marque » que « Joseph Kabila promulgue la Constitution de la 3e République », annonce La Référence Plus. Adoptée par voie référendaire à plus de 84% en décembre dernier, « cette Constitution qui opte pour un régime semi-présidentiel dans un Etat unitaire fortement décentralisé marque la première étape vers la fin d'une délicate transition initiée en 2003 après une guerre de cinq ans ayant impliqué six pays voisins et fait quelque 4 millions de morts directs et indirects », fait remarquer Le Phare. Bien plus, cette Constitution, qui est « le fruit d'un consensus entre belligerants et forces non armées...marque la renaissance de la RD Congo », estime L'Observateur, éditorialisant sur le sujet.

Toutefois, au moment où le Chef de l'Etat s'apprête à promulguer la nouvelle Constitution, en présence de plusieurs chef d'Etats étrangers, pour des « constitutionnalistes, la promulgation du nouveau texte entre en contradiction avec l'article 136 de la Constitution de transition qui stipule que les animateurs et les institutions de la transition restent en place jusqu'à la fin de la période de transition », observe La Référence Plus.

Quoi qu'il en soit, la cérémonie de samedi doit être « un pas de géant sur la voie de la réconciliation nationale que tous les Congolais ne cessent d'appeler de leurs vœux depuis de nombreuses années », souhaite Le Phare.Véritablement, il serait « malheureux que l'événement de samedi prochain mobilise plus des étrangers -au risque de confirmer la thèse selon laquelle la légitimité en RDC est octroyée par les partenaires exterieurs-que par les dignes fils de ce pays... », prévient Le Phare.

Plus certain en revanche, après la promulgation de la Constitution, le parlement pourra « adopter la loi électorale qui déterminera la nature des scrutins présidentiels, législatifs, sénatoriaux et locaux, des premières libres et transparentes », souligne Le Palmarès. Et, une fois, la loi électorale adoptée, « la Commission électorale indépendante devra fixer un calendrier définitif des scrutins et procéder à l'enregistrement des dépôts de candidatures », enchaîne Le Phare. Mais, en attendant cette loi, la CEI a établi un « calendrier provisoire » qui fixe « le premier tour de la présidentielle et les législatives au 29 avril et le second tour de la présidentielle au 2 juin...», signale Le Palmarès.

Bien avant son adoption, la loi électorale, fera l'objet de débats entre parlementaires à compter de demain au palais du peuple. « La plénière de ce jeudi sera consacrée à l'examen des quelques points demeurés en suspend dont la question du niveau d'études exigé aux candidats à la présidence de la République, au parlement national, aux assemblées provinciales...», précise La Référence Plus. En attendant, les débats de demain, « deux camps se dégagent : celui des partisans de la détention du diplôme pour assurer de hautes responsabilités de l'Etat et les défenseurs de la seule compétence et de la probité morale comme passeport pour accéder aux hautes fonctions de l'Etat », fait savoir L'Observateur.

Reste que pour l'organisations des futures élections, « seul un environnement sûr permettra leur tenue...Par environnement sûr, il faut entendre l'existence d'une armée et d'une police intégrées et dissuasives. Celles qui soient à même d'assurer la sécurité des biens et des personnes ainsi que celles des institutions de la République tout en préservant l'intégrité du territoire contre toute tentative de déstabilisation, interne ou externe », estime Le Potentiel. Toute chose signifiant que « la réforme du secteur de la sécurité doit être la priorité de Kinshasa et de ses soutiens au sein de la communauté internationale », note L'Observateur, citant un rapport de l'organisation international Crisis group.