Revue de Presse MONUC-16 fevrier 2006

24 fév 2009

Revue de Presse MONUC-16 fevrier 2006

L'envoie annoncé de troupes de l'Union européenne en RDC en vue des élections, la situation sécuritaire à l'Est (abordée lors du point de presse hebdomadaire de la MONUC), la promulgation de la Constitution prévue pour le samedi prochain, sont les sujets de préoccupation des journaux parus ce jeudi 16 février 2006 à Kinshasa.
Sollicités par les Nations unies pour la sécurisation des élections, « les représentants des 25 pays de l'Union européenne ont discuté mardi à Bruxelles de la réponse que pourrait apporter l'Union à la requête faite par l'Onu en vue d'un renforcement de la MONUC », rapporte Le Potentiel. Déjà, les experts de l'Ue ont « identifié 7 tâches pouvant incomber à la force européenne, notamment la sécurisation de Kinshasa et de l'aéroport, l'assistance aux forces congolaises et l'exfiltration de personnes », renseigne Le Potentiel. Bien plus, « trois scénarii ont été élaborés. Le premier propose l'envoie en RDC de 250 hommes (Etat-Major et spécialistes du renseignement et de protection). Le second prévoit 200 hommes supplémentaires, avec un appui aérien. Le troisième suggère l'envoie de 800 hommes de plus, soit un total de 1.250 hommes, incluant une force rapide », poursuit Le Potentiel.

Cependant, malgré les trois scénarii élaborés, « les Etats membres de l'Ue hésitent à envoyer des troupes en RDC », fait savoir L'Observateur. Certains Etats dont, « la France et la Grande Bretagne ne semblent pas disposés à envoyer des troupes en RDC », révèle notamment Le Palmarès. « Nous n'allons pas contribuer avec les troupes à une éventuelle mission en RDC...», illustre L'Observateur, citant un porte-parole de la délégation britannique à l'Union européenne.
L'Allemagne, quant à elle, a « réagi en excluant tout rôle de premier plan en RDC...», ajoute Le Palmarès. Avec ces déclarations, « on ne voit pas d'où pourrait venir les troupes », s'inquiète Le Palmarès, dixit un diplomate qui a « requis l'anonymat ». A la base de ce qui précède, « le coût de l'opération et les risques d'enlisement en cas de detoriation de la situation en RDC », croit savoir L'Observateur. Qu'à cela ne tienne, c'est « le 27 février à l'issue d'une réunion des ministres des Affaires étrangères que l'Ue donnera une réponse à l'Onu », annonce L'Observateur.

En attendant cette date et les élections, sur le plan sécuritaire « le Nord Kivu se stabilise...Cette tendance est consécutive au redéploiement du dispositif de la MONUC dans les territoires ciblés par les bandes armées », indique Le Phare, reprenant des propos du Colonel Bergeron de la MONUC. Tout le contraire, dans l'Ituri, où il y a « une recrudescence des activités d'hommes armes issus des ex-milices », note La Tempête des Tropiques.

Enfin, c'est dans deux jours qu'aura lieu la cérémonie de promulgation de la Constitution adoptée par voie référendaire le 18 décembre dernier. Toutefois, cette dernière, qui va être promulguée en présence de « nombreux chefs d'Etats africains », comporte des « pièges », observe Le Phare. En effet, « le premier piège est que la date butoir du 30 juin 2006 retenue comme celle devant marquer la fin de la transition a sauté avec la Constitution de la transition...Le constituant s'est arrangé pour faire sauté l'échéance juridique du 30 juin 2006 », croit savoir Le Phare. Toute chose signifiant qu' « en vertu de l'article 222 de la nouvelle Constitution, le 1+4 new look va imperturbablement continuer à gérer le pays aussi longtemps que les institutions issues des élections ne seraient pas encore installées », déduit Le Phare.