Revue de Presse MONUC du 15 novembre 2005
En attendant la fin du nettoyage du fichier électoral, le référendum sur le projet de Constitution, lui, est toujours programmé pour le 18 décembre 2005. Aussi, depuis le « 1er novembre courant, le déploiement des kits référendaires (urnes, isoloirs') se poursuit dans les provinces », indique Le Phare. Toute chose signifiant que « la Commission électorale indépendante n'envisage pas une deuxième prolongation du référendum constitutionnel », prévient Le Potentiel, rappelant qu' « initialement le référendum prévu pour le 27 novembre avait dû être reporté en dernières minutes en raison de certaines difficultés logistiques ».
Avec l'organisation du référendum pour la date du 18 décembre, on peut donc penser que « les élections auront lieu avant le 30 juin 2006 », annonce Le Potentiel, citant Armand de Decker, ministre belge à la coopération et au développement. En clair, « le délai des institutions telle que fixé par la Constitution de la transition et l'Accord global et inclusif sera strictement respecté. Aucun report de délai ne sera accepté », avertit L'Avenir. C'est que « le peuple congolais a attendu assez longtemps ce processus et il est [donc] temps pour lui d'aller aux élections », estime L'Observateur, reprenant également des propos du ministre belge de la coopération et au développement. A juste titre d'ailleurs car « l'avenir du Congo se dessinera après les élections » [propos d'Armand de Decker] juge L'Observateur [proche du PPRD, parti présidentiel]
Reste que tout cela est « trop beau pour être vrai quand on tient compte des inquiétudes vives et tenaces qu'expriment ceux qui sont sur le terrain des opérations. Ceux-ci sont plus lucides et parmis lesquels certains ambassadeurs à Kinshasa ne font pas de la théorie et voient les choses autrement que le ministre belge à la coopération et au développement », renseigne Le Phare, proche de l'UDPS. Quoiqu'il en soit, le ministre belge à la coopération et au développement a demandé « au président de l'UDPS et à son parti de s'impliquer dans le processus en cours car, selon lui, il n'y a pas d'autre issue pour qui que ce soit », fait observer Le Potentiel.
Ailleurs à l'Assemblée nationale l'interpellation des neuf ministres du gouvernement de la transition a pris fin avec l'adoption par la chambre basse « à une majorité écrasante, d'un rapport adressé au chef de l'Etat », rapporte Le Phare. Dans ce rapport les députés « recommandent au gouvernement de veiller à la cohésion et à la coordination des ministères », souligne L'Observateur. Mais à la vérité, « les recommandations et résolutions de l'Assemblée nationale sonnent comme une motion de censure contre le gouvernement. L'action de l'exécutif a été qualifiée d'irresponsable à titre de conclusion », indique Le Potentiel. En conséquence, le rapport invite « le chef de l'Etat a en tirer toutes les conséquences, en mettant l'homme qu'il faut à la place qu'il faut (') bien sûr avec l'assentiment des composantes et entités », informe Le Phare. Toutefois « des observateurs sont d'avis que cette fois encore des têtes vont tomber seulement pour faire plaisir à quelques personnes et régler des comptes à d'autres sans changer les méthodes de travail », fait remarquer Le Phare.