Revue de Presse MONUC du 14 novembre 2005

24 fév 2009

Revue de Presse MONUC du 14 novembre 2005

Le processus électoral en cours est la principale préoccupation des journaux parus ce lundi 14 novembre 2005 à Kinshasa.
Alors qu'approche le 18 décembre 2005, date du référendum sur le projet de Constitution, le projet de loi électoral n'est toujours pas soumis à des débats dans l'hémicycle. En effet, « alors que des informations concordantes faisaient état du début ce lundi 14 novembre du débat général sur le projet de loi électoral, force est de constater que les parlementaires vont plutôt adopter les recommandations après l'interpellation des membres du gouvernement », sur leurs différentes gestions, explique L'Observateur. Pire « certains d'entre eux veulent même introduire en plénière un débat sur la question de détournement des jeeps de certains mandataires membres de l'Assemblée nationale », ajoute L'Observateur. Et dire que, « les sénateurs attendent d'eux les textes des lois essentielles pour les examiner », fait remarquer Le Potentiel. D'autant que « le projet de loi électoral est depuis cinq jours au bureau de l'Assemblée nationale », informe l'Observateur. Alors, à quand le début des débats parlementaires sur ce projet de loi ' Difficile d'y répondre. Cependant, « le président [de l'Assemblée Nationale] Olivier Kamitatu est en train de tout faire pour multiplier le projet de loi électoral afin que dès ce lundi les honorables députés et sénateurs aient ce projet en leur possession. Le débat général sur cette loi ne pourrait [donc] commencer que le 16 novembre prochain », précise L'Observateur, se referant aux propos d'un membre du bureau de l'Assemblée Nationale. De toutes les manières, « le parlement doit faire diligence dans l'adoption de la loi électorale pour permettre au processus d'aller de l'avant », fait savoir L'Observateur, citant un ambassadeur membre du CIAT [Comité International d'Appui à la Transition].

Les députés doivent faire diligence, d'autant que « les pressions sont [désormais] tous azimuts », constate Le Potentiel. En effet, après la visite de la délégation du Conseil de Sécurité en RD Congo, le ministre belge de la coopération est à Kinshasa pour « inviter les autorités congolaises à respecter leurs engagements pour que les élections se déroulent dans les délais conclus », indique Le Potentiel. Autant dire qu' « avec ces pressions les Congolais sont placés au pied du mur. Ils n'ont plus d'autres choix que d'aller aux élections », juge Le Potentiel. Mais, « quelle genres d'élections tient-on à organiser en République Démocratique du Congo » ' s'interroge Le Potentiel, observant qu'à cette question « la réponse rassurante tarde à venir ».Toutefois,il faut savoir qu' « il est difficile, sauf mauvaise foi ou mauvais jugement, d'organiser des élections parfaites dans un pays non seulement sortant de cinq années d'une guerre meurtrière, mais aussi et surtout, dans un pays ruiné par plus de trois décennies de règne de l'arbitraire, du pillage systématique, un pays totalement en ruine », estime L'Avenir, proche du PPRD, le parti présidentiel. En d'autres termes, on « organisera d'abord les élections, et le reste on verra bien », renchérit Le Potentiel, proche de l'opposition. De toutes les façons « ce ne sera pas pour la première fois que la communauté internationale tentera cette aventure électorale », rappelle Le Potentiel.

Ailleurs, sur un tout autre registre « les vrais assassins de Franck Ngyke [journaliste à la Référence Plus] enfin mis aux arrêts », annonce Le Palmarès. Ils sont exactement au nombre de six, « quatre militaires et deux civils », dénombre Le Phare. Après leurs arrestations, tout sera désormais « mis en 'uvre pour qu'ils citent les commanditaires », souligne Le Palmarès.