Revue de presse
LE POTENTIEL, qui abonde dans le même sens, parle de ''nominations abondamment contestées''. Le journal évoque la contestation des Maï-Maï qui affirment n'avoir ''jamais communiqué au chef de l'Etat le nom du docteur Ngoy Kisula, un membre notoire du comité directeur du PPRD, nommé gouverneur du Katanga pour le compte de leur entité''. Une autre contestation rapportée par LE POTENTIEL est celle de la composante Opposition politique, ''aujourd'hui éclatée en trois branches''. Selon ce quotidien, deux des trois courants de la composante Opposition politique exigent l'annulation des nominations des gouverneurs et vice-gouverneurs pour le compte de leur composante. ''Pour eux, le chef de l'Etat a été abusé, en procédant à la nomination des candidats proposés uniquement par le Vice-président Arthur Z'Ahidi Ngoma et par son compère, le ministre des Transports Joseph Olenghankoy''. Ils exigent ''une concertation préalable de tous les membres de la composante avant de procéder à de nouvelles nominations''. Le quotidien souligne d'autres contestations provenant notamment des groupes de pression gender et de plusieurs mouvements féministes qui dénoncent, ''à juste titre, le peu de places faites aux femmes sur la liste des nominés''. Sur la liste des protestations relevées par ce journal figurent également des revendications émanant des ''chefs de fil des groupes ethniques qui ne retrouvent pas les leurs sur les listes des nominés' et la Société civile de la ville de Kinshasa qui attendait voir nommé son candidat comme l'un des trois vice- gouverneurs de la ville de Kinshasa''.
Face à toutes ces expressions de mécontentement, L'AVENIR recommande ''de la retenue à tout le monde pour qu'on privilégie ce qui est positif, à savoir la mise en place de la Territoriale dont le retard rendait ridicule toute une nation''. Le journal fait remarquer qu'il n'y a que '' 11 provinces pour 11 gouverneurs et 23 vice- gouverneurs. Il n'y a aucun miracle à faire pour que tout le monde soit servi''.
LA TEMPETE DES TROPIQUES consacre sa Une à la visite, dans la région des Grands Lacs, du Secrétaire général adjoint de l'ONU en charge des Opérations de maintien de la paix, M. Jean-Marie Guéhenno. Le quotidien estime que cette visite pourrait être ''une issue pour harmoniser les relations entre Kinshasa, Kigali et Kampala qui n'émettent plus sur la même longueur d'ondes, malgré les accords de paix signés''.
Précisant que le séjour de Jean-Marie Guéhenno entre dans le cadre des visites régulières que le responsable onusien effectue sur le terrain afin de se rendre compte du déroulement des différentes opérations de maintien de la paix, LE PHARE indique que les Congolais ne croient plus aux visites ''routinières et sans impact''. Le journal, qui invite l'ONU à refaire son image, note que ''les Congolais se posent des questions sur l'impact réel de la mission de l'ONU sur le processus de paix en RDC, l'avènement d'un Etat de droit et l'organisation sereine des élections''. LE PHARE estime que ''l'objectif n'est pas seulement d'empêcher les belligérants de se tirer dessus, de voler et de violer' mais aussi et surtout de pousser les Congolais à aller réellement vers un Etat de droit''. Considérant les 14.000 Casques bleus du Libéria ou les 30.000 de la Sierra Leone, contre quelques 10.000 pour le Congo, le quotidien dit ''douter de la volonté de la Communauté internationale à contribuer réellement au retour de la paix et à l'avènement d'un Etat de droit dans un pays aux dimensions d'un sous continent''. C'est pourquoi, le quotidien estime que ''les Congolais sont dubitatifs, si pas agacés par des visites qui relèvent de plus en plus de la simple routine, par des déclarations et communiqués qui ressemblent de plus en plus à des incantations''.