Revue de presse

20 fév 2009

Revue de presse

L'analyse du discours du Président Joseph Kabila devant le Sénat belge, la réunion des membres du Conseil de sécurité des Nations Unies, à New York, sur le processus de paix en République Démocratique du Congo et la situation sécuritaire dans le Nord-Est du pays dominent l'actualité vue par la presse kinoise de ce jeudi 12 février 2004.
« L'adresse de Joseph Kabila devant le Sénat belge soulève la tempête», indique la manchette du quotidien L'Avenir, à propos de l'hommage rendu, mardi à Bruxelles, par le chef de l'Etat congolais aux pionniers de la colonisation. Le Président congolais a tenu ces propos, dans son intervention à la Haute Chambre du Parlement : « L'histoire de la République Démocratique du Congo, c'est aussi celle des Belges, missionnaires, fonctionnaires et entrepreneurs, qui crurent au rêve du Roi Léopold II de bâtir au centre de l'Afrique un Etat. Nous voulons, à cet instant précis, rendre hommage à la mémoire de tous ces pionniers. » Ces propos, écrit L'Avenir, valent au Président Joseph Kabila « l'anathème de la part de certains compatriotes. Pourtant, c'est en vertu des bienfaits de cette période visibles notamment par le gros d'infrastructures dont bénéficie le pays. »

« Hommage : pas à tous les pionniers belges ! » estime La Tempête des Tropiques dans son éditorial. « ... Tous les pionniers belges ne sont pas des saints auxquels il fallait rendre hommage. Les affres de la colonisation belge, l'humiliation, l'opprobre infligées aux indigènes sont ancrées dans la mémoire des Congolais. C'est, entres autres, l'œuvre de certains pionniers. Certains missionnaires belges ont joué le jeu de l'administration coloniale en rendant le Congolais docile au point de nier même son être... Le chef de l'Etat n'en pouvait perdre de vue. »

Le Palmarès décrypte, d'autre part, une « Grave faute constitutionnelle dans le discours de Joseph Kabila devant le Sénat belge. » Selon ce journal, « Joseph Kabila a violé l'article 89 de la Constitution de la Transition. En effet, dans son adresse, il a dit : C'est ainsi que qu'au terme de longues négociations destinées à réaliser les objectifs ci-haut cités, toutes les parties en conflit se mirent d'accord, sur insistance de la population et de la Communauté internationale, en vue de constituer un gouvernement atypique, comprenant un Président, quatre vice-Présidents, 61 ministres et vice-ministres 500 députés et 120 sénateurs. » Selon le journal : « A en croire cette façon de voir les choses du chef de l'Etat, le gouvernement congolais comprend 686 membres. Ce qui est faux. Car, l'article 89 de la Constitution de la Transition, dit clairement ceci : « Le Gouvernement est composé du Président de la République, des vice-présidents, des ministres et vice-ministres. » « Ainsi donc, d'après la Constitution, le gouvernement ne comprend que 66 membres. »

Comme pour trancher la polémique, La Référence Plus invite ... « d'aller rapidement à l'essentiel car l'agenda de la Transition est bien rempli. De l'organisation des scrutins électoraux et referendums à l'instauration d'un nouvel ordre politique, il y a tant de préalables et des garanties à donner. » « Allons à l'essentiel, faisons un effort de dépassement pour ne plus tourner en rond et éviter ainsi de réveiller d'autres fronts », conseille ce quotidien, qui consacre son éditorial au '' feuilleton Olenghankoy'', à la tournée européenne du Président Joseph Kabila et à la situation sécuritaire qui a prévalu récemment à l'Est du pays.

De la situation sécuritaire en République Démocratique du Congo, il en a été question hier à New York. « L'ONU exige la réforme des services de sécurité (congolais) » titre Le Phare, au sujet d'une réunion importante pour la bonne marche du processus de paix en RDC qui s'est tenue le lundi 9 février 2004, sous la présidence du Secrétaire général, Kofi Annan, qu'entouraient des délégués du gouvernement congolais, des représentants de la Belgique, de la France, de la République Fédérale d'Allemagne, de la Hollande, d'Afrique du Sud, de la Suède, de la Grande-Bretagne, et d'Irlande du Nord ainsi que ceux des Etats-Unis d'Amérique, de la Banque Mondiale et de l'Union européenne (UE).
« Sur le fond, le groupe de travail de l'ONU a donné des directives à exécuter par le gouvernement congolais dans les meilleurs délais. Toutes ces instructions convergent vers la réforme urgente des services de sécurité qui fonctionnent encore à l'image de la dictature de Kabila-père », souligne Le Phare.
Au cours d'un point avec la presse mercredi, à Kinshasa, le Porte-parole de la Mission de l'Organisation des Nations Unies pour la RDC a évoqué également la situation sécuritaire dans le Nord-Est du pays. « Alors que le calme revient petit à petit à Bukavu, Bunia continue à compter ses morts », titre La Référence Plus, au sujet des cadavres découverts à Gobu, par l'équipe de la MONUC. Le groupe avait été dépêché au Nord-Est de Bunia après que des informations faisant état de massacres qui se seraient produits le 15 janvier 2004 et auraient entraîné la mort de dizaines de personnes, lui soit parvenues. La MONUC a ouvert une enquête pour déterminer les auteurs de ce massacre.