Note d'Information : NI/OSMR/200110

25 jan 2010

Note d'Information : NI/OSMR/200110

Alan Doss : « Il faut aussi briser ce lien entre l'exploitation illégale et le réseau minier qui finance cette activité »

Kinshasa, 20 janvier 2010 — Le Représentant Spécial du Secrétaire Général des Nations Unies en RDC, Alan Doss, était à Bukavu ce matin. Les préparatifs pour les opérations militaires Amani Leo et le programme de stabilisation pour la relance économique de l'est de la RDC étaient au centre des discussions qu'il a eues avec l'archevêque de Bukavu et le gouverneur du Sud-Kivu.

« On doit continuer à exercer des pressions mais d'une manière qui aide à protéger la population des zones à haute vulnérabilité » a dit Alan Doss. Cette responsabilité incombe avant tout aux FARDC que la MONUC est appelée à appuyer a-t-il dit mais « le cas échéant si on voit des regroupements, la MONUC sera prête à prendre l'action ». Parlant du lien entre la présence des FDLR et l'exploitation des ressources minières de la RDC, Alan Doss a été très clair : « Il faut aussi briser ce lien entre l'exploitation illégale et le réseau minier qui finance cette activité et bien sûr continuer avec nos efforts de sensibilisation surtout des jeunes ».

L'archevêque de Bukavu, Monseigneur François Xavier Maoyi, a exprimé son inquiétude face au nombre croissant de militaires armés en ville et la nécessité d'un dialogue entre les FARDC et la population en vue d'une coexistence harmonieuse. Quant au gouverneur du Sud Kivu, Louis Léonce Chirimwami Muderwa, il a plaidé en faveur des projets d'infrastructures routières et aéroportuaires et pour le financement des actions de développement durables pour améliorer la situation socio-sécuritaire de sa province.

Avant de quitter Bukavu, Alan Doss, en compagnie de l'ambassadeur de Chine en RDC, a présidé une cérémonie de remise de la médaille des Nations Unies au contingent chinois basé dans cette ville depuis 2004. Le contingent actuel est composé d'une équipe d'ingénieurs de 175 personnes et d'une équipe médicale de 43 personnes. Les ingénieurs chinois ont réfectionné à ce jour les tronçons entre Uvira-Shabunda et Walungu-Baraka, plusieurs autres routes secondaires et une vingtaine de ponts. Ils ont aussi contribué aux travaux de construction des logements des FARDC au camp Saio. L'équipe médicale, responsable d'environ 6500 personnes civiles et militaires de la MONUC, prend aussi le temps d'organiser des cliniques pour la population locale déshéritée et surtout les enfants.