Quatre options de recensement en vue des élections en RDC

12 fév 2009

Quatre options de recensement en vue des élections en RDC

Quatre options sur le recensement en République Démocratique du Congo sont en discussion aussi bien au niveau de la Communauté internationale, qu'au niveau du Gouvernement, du Parlement et de la Commission Electorale Indépendante. C?est ce qu?a révélé mercredi à Kinshasa, le responsable de l?Unité Electorale de la Monuc, M. Ali Diabacte.
Au cours du point de presse hebdomadaire de la Monuc, M. Diabacte a indiqué que ces options étaient notamment le recensement général de la population et de l?habitat, le recensement léger, le recensement des électeurs uniquement, et enfin le recensement des électeurs combiné avec le référendum.

L?expert de la Monuc a expliqué que le recensement général de la population et de l?habitat permettait de dénombrer l?ensemble des personnes établies sur le territoire congolais, y compris les étrangers et les personnes qui n?ont pas l?âge de voter. Cet exercice nécessite au minimum trois ans pour obtenir les résultats définitifs, a-t-il souligné.

Le recensement léger est une variante du recensement général de la population et de l?habitat avec très peu de variables. La durée est à peu près la même, a indiqué M. Diabacte.

La troisième option consiste en un recensement des électeurs uniquement. Il s?agit de l?enrôlement ou de l?enregistrement des citoyens non seulement en âge de voter, mais qui jouissent également du droit de vote. Les électeurs sont enregistrés ; ils obtiennent une carte d?électeur. Ce qui permet d?établir une liste électorale.

La dernière option est un recensement combiné avec le référendum. Il consiste à enregistrer les électeurs au fur et à mesure qu?ils votent, le jour du référendum, premier scrutin avant les élections générales.

M. Diabacte a souligné que le choix de l?une ou l?autre des options revient aux autorités congolaises à travers le Gouvernement, le Parlement et la Commission Electorale Indépendante. La Monuc, a-t-il dit, se contente, en guise de conseil, d?indiquer pour chacune des options, les avantages et les inconvénients.

Donnant un avis purement technique, l?expert de la Monuc a estimé que le recensement des électeurs uniquement semblait être l?option la plus faisable dans les délais impartis pour l?organisation des élections en RDC. Il permet d?aller vite, d?attribuer des cartes, de disposer d?une liste nominale des électeurs. Il faudrait encore, a-t-il ajouté, qu?un texte de loi détermine à quelle condition l?on est Congolais, car ??pour recenser les électeurs, il va falloir recenser les Congolais??.

Au cours du même point de presse, le chef de la division Désarmement, Démobilisation, Rapatriement, Réinsertion, Réinstallation (DDRRR) de la Monuc, Peter Swarbrick, a fait une mise à jour des opérations de rapatriement des groupes armés étrangers. D?octobre 2003 à ce jour, a-t-il indiqué, le nombre de rapatriés a doublé, atteignant le chiffre de 5260. La Monuc se fixe comme objectif d?atteindre le chiffre de 10.000 rapatriements d?ici fin avril 2004. M. Swarbrick attribue ces résultats positifs, entre autres, aux efforts fournis par le gouvernement congolais qui continue de prendre des mesures nécessaires pour consolider son autorité dans les Kivus.

Le Porte-parole de la Monuc a saisi cette occasion pour présenter aux journalistes le nouveau chef de la Police Civile de la Monuc, le Général de brigade Jacques Montchanin. De nationalité française, le Général Montchanin a une grande expérience de l?Afrique, ayant servi notamment au Gabon et au Tchad.