Revue de la presse du 10 novembre 2008

25 fév 2009

Revue de la presse du 10 novembre 2008

Les journaux congolais continuent de se pencher sur la situation sécuritaire à l'Est, ainsi que sur les solutions envisagées pour résoudre le conflit.
POLITIQUE ET DIPLOMATIE

Le Potentiel note une particularité dans le sommet de Nairobi sur la situation de guerre en RDC. C'est que « les chefs d'Etat africains (...) ont été invités à s'assumer, à prendre toutes les dispositions qui s'imposent, politiques ou militaires, afin de mettre un terme à la guerre qui sévit en RDC. » Plus loin, ce journal indique que ce sommet « a, entre autres, retardé l'avancée du CNDP vers Goma et forcé le Rwanda à retirer ses troupes de l'Est de la RDC. »

Par ailleurs, « particulièrement l'Angola, et peut-être (...) l'Afrique du Sud et [le] Nigéria ... [ont donné leur] accord de principe (...) pour épauler militairement la Monuc et les FARDC » note Le Potentiel, qui ajoute tout de même que « la RDC doit rassurer [ces] pays amis. »

De son côté, L'Avenir informe que « le premier ministre, Adolphe Muzito, est rentré dans la capitale depuis hier dans l'après-midi. » Ceci après « une tournée osée » mais « pleine de renseignements » à l'Est du pays. Ainsi donc, selon Le Potentiel, « Adolphe Muzito compte proposer des solutions par paliers. »

«Le ministre belge de la Coopération au développement, Charles Michel, a rencontré de manière impromptue samedi après-midi à Kinshasa, le président Joseph Kabila » rapporte Le Potentiel, qui voit en cela que « les fils du dialogue belgo-congolais sont renoués, après 6 mois de brouille. »

SITUATION SECURITAIRE ET HUMANITAIRE

D'entrée de jeu, L'Observateur estime que « le sommet de Nairobi n'a rien apporté » puisqu'il voit « les FARDC et le CNDP de nouveau sur le pied de guerre. » Déjà, dans son éditorial, il indiquait que « quelle que soit la qualité intrinsèque d'un accord, quant à son fond et à sa forme, tout reste dans le sérieux et la bonne foi des signataires. »

Le Potentiel rapporte que « de violents combats ont éclaté dimanche matin entre l'armée congolaise et la rébellion de Laurent Nkunda à Ngungu, localité de l'est de la RDC située à la limite entre les provinces du Nord et le Sud-Kivu. » A ce sujet, L'Avenir, qui parle plus largement des « combats [opposant] les rebelles à des groupes armés pro-gouvernementaux, » note que l'accalmie est revenue après que la Monuc soit intervenue « auprès des commandants des deux camps. »

« La Monuc confirme le massacre des populations à Kiwanja » titre Le Potentiel. A en croire L'Avenir, qui relaie la même information, « pour la première fois, la communauté internationale à travers la Monuc, reconnaît qu'il y a eu massacres non seulement à Kiwanja, mais aussi un peu partout dans le territoire de Rutshuru. » Pour ce journal, c'est encore là un « aveu passif de la Monuc. » Et Le Palmarès, qui rapporte que « la Monuc est au centre de la polémique ces derniers jours, » est d'avis que la Mission onusienne est « pusillanime. » La Tempête des Tropiques la voit même « sur les traces de l'ex-Minuar au Rwanda... qui a assisté impuissante au massacre à grande échelle de 700.000 à 1 million de Tutsi... »

Citant le magazine Grands Lacs Confidentiel dans sa dernière livraison qui « fait état du grand complot dont la République Démocratique du Congo est victime à cause de sa richesse », L'Avenir estime que « l'occident doit ouvrir son cœur pour rétablir la paix à l'Est de la RDC. »

Pour L'Avenir, la déclaration du président du groupe armé FDLR sur le dernier sommet international de Nairobi concernant la crise en RDC traduit leur « volonté de ne jamais quitter l'Est de la RD-Congo. »

Plus loin, toujours par rapport au conflit à l'Est, L'Avenir indique que « l'UNHCR craint la militarisation des camps des déplacés de Kibati. »

Selon Le Palmarès, « le pape Benoït XVI a dénoncé dimanche 'les affrontements sanglants' et les 'atrocités' commises en République Démocratique du Congo (RDC) et a lancé un 'fervent appel' pour le retour à la paix... »

JUSTICE ET DROITS DE L'HOMME

La Référence Plus fait état d'un « scandale judiciaire à l'auditorat militaire » où « un conseiller principal à la primature [a été] écroué et libéré après 15 jours de prison... » A en croire ce journal, « son péché, c'est d'avoir osé exécuter une mission officielle du gouvernement (...) de contrôler et superviser la paie des inactifs des FARDC. »

Le même journal corrige l'information sur la disparition du journaliste Alfred Nzozo. Ce dernier n'est pas mort mais « se cache toujours à Rutshuru depuis les combats de mardi et mercredi derniers entre CNDP et les Mai-Mai du Pareco. »

Enfin, rapporte Le Palmarès, « le journaliste belge Thomas Scheen, originaire d'Eupen, enlevé mardi par des Mai-Mai dans la région de Rutshuru, a été libéré par ses ravisseurs... »