Revue de la presse du 10 novembre 2008
Le Potentiel note une particularité dans le sommet de Nairobi sur la situation de guerre en RDC. C'est que « les chefs d'Etat africains (...) ont été invités à s'assumer, à prendre toutes les dispositions qui s'imposent, politiques ou militaires, afin de mettre un terme à la guerre qui sévit en RDC. » Plus loin, ce journal indique que ce sommet « a, entre autres, retardé l'avancée du CNDP vers Goma et forcé le Rwanda à retirer ses troupes de l'Est de la RDC. »
Par ailleurs, « particulièrement l'Angola, et peut-être (...) l'Afrique du Sud et [le] Nigéria ... [ont donné leur] accord de principe (...) pour épauler militairement la Monuc et les FARDC » note Le Potentiel, qui ajoute tout de même que « la RDC doit rassurer [ces] pays amis. »
De son côté, L'Avenir informe que « le premier ministre, Adolphe Muzito, est rentré dans la capitale depuis hier dans l'après-midi. » Ceci après « une tournée osée » mais « pleine de renseignements » à l'Est du pays. Ainsi donc, selon Le Potentiel, « Adolphe Muzito compte proposer des solutions par paliers. »
«Le ministre belge de la Coopération au développement, Charles Michel, a rencontré de manière impromptue samedi après-midi à Kinshasa, le président Joseph Kabila » rapporte Le Potentiel, qui voit en cela que « les fils du dialogue belgo-congolais sont renoués, après 6 mois de brouille. »
SITUATION SECURITAIRE ET HUMANITAIRE
D'entrée de jeu, L'Observateur estime que « le sommet de Nairobi n'a rien apporté » puisqu'il voit « les FARDC et le CNDP de nouveau sur le pied de guerre. » Déjà, dans son éditorial, il indiquait que « quelle que soit la qualité intrinsèque d'un accord, quant à son fond et à sa forme, tout reste dans le sérieux et la bonne foi des signataires. »
Le Potentiel rapporte que « de violents combats ont éclaté dimanche matin entre l'armée congolaise et la rébellion de Laurent Nkunda à Ngungu, localité de l'est de la RDC située à la limite entre les provinces du Nord et le Sud-Kivu. » A ce sujet, L'Avenir, qui parle plus largement des « combats [opposant] les rebelles à des groupes armés pro-gouvernementaux, » note que l'accalmie est revenue après que la Monuc soit intervenue « auprès des commandants des deux camps. »
« La Monuc confirme le massacre des populations à Kiwanja » titre Le Potentiel. A en croire L'Avenir, qui relaie la même information, « pour la première fois, la communauté internationale à travers la Monuc, reconnaît qu'il y a eu massacres non seulement à Kiwanja, mais aussi un peu partout dans le territoire de Rutshuru. » Pour ce journal, c'est encore là un « aveu passif de la Monuc. » Et Le Palmarès, qui rapporte que « la Monuc est au centre de la polémique ces derniers jours, » est d'avis que la Mission onusienne est « pusillanime. » La Tempête des Tropiques la voit même « sur les traces de l'ex-Minuar au Rwanda... qui a assisté impuissante au massacre à grande échelle de 700.000 à 1 million de Tutsi... »
Citant le magazine Grands Lacs Confidentiel dans sa dernière livraison qui « fait état du grand complot dont la République Démocratique du Congo est victime à cause de sa richesse », L'Avenir estime que « l'occident doit ouvrir son cœur pour rétablir la paix à l'Est de la RDC. »
Pour L'Avenir, la déclaration du président du groupe armé FDLR sur le dernier sommet international de Nairobi concernant la crise en RDC traduit leur « volonté de ne jamais quitter l'Est de la RD-Congo. »
Plus loin, toujours par rapport au conflit à l'Est, L'Avenir indique que « l'UNHCR craint la militarisation des camps des déplacés de Kibati. »
Selon Le Palmarès, « le pape Benoït XVI a dénoncé dimanche 'les affrontements sanglants' et les 'atrocités' commises en République Démocratique du Congo (RDC) et a lancé un 'fervent appel' pour le retour à la paix... »
JUSTICE ET DROITS DE L'HOMME
La Référence Plus fait état d'un « scandale judiciaire à l'auditorat militaire » où « un conseiller principal à la primature [a été] écroué et libéré après 15 jours de prison... » A en croire ce journal, « son péché, c'est d'avoir osé exécuter une mission officielle du gouvernement (...) de contrôler et superviser la paie des inactifs des FARDC. »
Le même journal corrige l'information sur la disparition du journaliste Alfred Nzozo. Ce dernier n'est pas mort mais « se cache toujours à Rutshuru depuis les combats de mardi et mercredi derniers entre CNDP et les Mai-Mai du Pareco. »
Enfin, rapporte Le Palmarès, « le journaliste belge Thomas Scheen, originaire d'Eupen, enlevé mardi par des Mai-Mai dans la région de Rutshuru, a été libéré par ses ravisseurs... »