Revue de la presse du 21 octobre 2008

25 fév 2009

Revue de la presse du 21 octobre 2008

Divers sujets relatifs à la politique, la diplomatie, la sécurité, le développement... sont repris dans les journaux congolais parus ce mardi 21 octobre 2008.
POLITIQUE ET DIPLOMATIE

« Le gouvernement tarde toujours à voir le jour » affiche Le Palmarès, qui présente aussitôt « les verrous qui bloquent Muzito » Ce journal cite « la volonté d'innover ou de faire autrement du Premier ministre, (...) la recherche de l'efficacité. » Cependant, note ce journal, « les coryphées des partis politiques tiennent à être reconduits aux mêmes postes et, qui pis est, à imposer les leurs au gouvernement. »

Aussi Le Phare voit-il « le climat de plus en plus alourdi par les prétentions des ministres chefs de partis. » Pour l'Ong Voix des Sans Voix, Adolphe Muzito devrait « privilégier les nouvelles énergies en mettant fin au règne des ministres inamovibles même s'ils sont chefs des formations politiques, » ajoute Le Phare.

Pendant ce temps, toujours Le Palmarès informe que « le Président Joseph Kabila Kabange a quitté Kinshasa lundi puor Mbabane, au Swaziland, où il participe aux côtés de ses homologues de la SADC (...) à la rencontre destinée à la débloquer les négociations sur la formation d'un gouvernement d'union nationale au Zimbabwe... »

A l'Est, précisément à Goma, « la Communauté Hutu condamne la trahison de deux députés provinciaux du Nord-Kivu » rapporte Le Potentiel. En outre, le président de cette communauté « appelle tous les membres de sa communauté à soutenir le pouvoir en place issu des élections démocratiques. » Dans l'entre-temps, note le même journal, « la Société civile du Nord-Kivu négocie le mandat d'arrêt des députés provinciaux, François Gachaba et Mashagiro Nzeyi pour haute trahison de leurs électeurs en particulier et de la nation congolaise en général. »

« Nouvel appel de Leterme à Kabila » titre plus loin Le Palmarès, qui fait savoir que, « tout en ne désavouant pas De Gucht... le Premier ministre belge, Yves Leterme, fait un clin d'œil au pouvoir de Kinshasa. » Pour lui, il faut en terminer avec cette crise qui « n'est ni bonne pour la Belgique ni pour la RDC. »

Au sein de la Monuc, Le Potentiel informe que c'est le samedi 18 octobre 2008 que l'algérienne Leila Zerrougui « devait prendre officiellement ses fonctions en qualité de représentante spéciale adjointe du secrétaire général de l'Onu en RDC, chargé des questions humanitaires » en remplacement de « Mr. Ross Mountain appelé à d'autres fonctions. »

SITUATION SECURITAIRE

La Tempête des Tropiques indique que, dans sa dernière sortie, Laurent Nkunda « a assuré à (...) l'AFP qu'il pourrait envisager un nouveau cessez-le-feu à condition qu'un médiateur 'neutre' soit désigné par l'Union africaine ou la communauté internationale pour superviser les discussions 'dans un endroit sûr'. » Ce journal ajoute cependant que « chef du Cndp se dit prêt à pourchasser les Fdlr qui combattent aux côtés des Fardc si le gouvernement de Kinshasa ne chasse pas ces forces étrangères hors du territoire congolais. »

La Référence Plus indique que « l'opposant congolais Laurent Nkunda a de nouveau accusé lundi l'armée congolaise et les rebelles rwandais de se liguer contre lui dans la province du Nord-Kivu.... » Selon ce journal, il s'agit des « forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), [qui] regroupent quelque 6.000 combattants hutus, dont certains ont participé au génocide rwandais. »

L'Avenir se demande « qui arrêtera Joseph Kony, chef de la rébellion ougandaise Lra (...) qui sème la désolation à l'Est de la Rdc » Ce journal rappelle que « la Cpi, qui a déjà envoyé un mandat d'arrêt contre Joseph Kony, attend la coopération de Kinshasa, de la Monuc et de l'Ouganda. » La question a toute sa place car, pour ce journal, « Kinshasa [est] submergé et mis en situation d'incapacité de résoudre ce problème, la Monuc n'est pas là pour faire la guerre, l'Ouganda n'a aucun intérêt à cette guerre parce que la Lra ne pille et ne tue plus qu'en Rdc. »

De son côté, L'Observateur fait savoir que « le ministre français des Affaires Etrangères Bernard Kouchner a une fois de plus lancé un appel à l'Union européenne pour qu'elle trouve une solution pacifique à la crise dans l'Est de la République Démocratique du Congo. » Pour lui, « la situation dans l'Est de la RDC est à la fois intenable et très meurtrière. » Aussi, faut-il agir rapidement de peur d'un « nouveau drame humanitaire. »

A Kinshasa, « Ca sent la poudre » affiche Le Phare à la une. Ce journal rapporte que, le weekend dernier, « huit sacs contenant des armes [ont été] découverts dans la concession Bisengimana, à Kimwenza. » Selon une source de ce journal, il s'agit de « 69 fusils d'assaut avec un lot important de munitions dont on ignore le propriétaire, » sûrement parce que la concession est « en état d'abandon. »

Dans l'entre-temps, note La Tempête des Tropiques, « les agents de l'ordre, notamment ceux de la police, ont renforcé leur présence dans les principaux carrefours de la capitale. » Selon les explications de l'Inspecteur Provincial de la police de Kinshasa, « il ne s'agit pas d'un contrôle nocturne, mais plutôt d'une présence dissuasive de la police en vue de sécuriser la population. »

ECONOMIE, SOCIETE, CULTURE ET DEVELOPPEMENT

Le Potentiel fait savoir que, « après avoir désigné, le 19 octobre le Madagascar pour abriter le XIIIème sommet de l'Organisation internationale de la Francophonie en 2010, les chefs d'Etat présents à cette rencontre de Québec ont décidé que Kinshasa organise le XIVème sommet de la francophonie en 2012. »

A n'en point douter, même dans le petit commerce, « de plus en plus, des chinois envahissent les communes de la capitale Kinshasa » indique L'Observateur, qui constate que « bien des postes de travail dans leurs boutiques sont tenus par les Chinois eux-mêmes... » Ce journal rappelle pourtant que «le ministre des Petites et Moyennes entreprises et Artisanat (...) a laissé entendre [sur Radio Okapi] que ce secteur [du petit commerce] est exclusivement [réservé] aux congolais. »

JUSTICE

« Affaire Bemba : la CPI bloquée » titre La Référence Plus. En effet, ce journal rapporte que « le MLC comme beaucoup d'autres analystes ne comprend pas pourquoi après de longs mois et cinq ans après la commission des faits incriminés, le procureur ne soit pas en mesure de fournir les preuves des charges alléguées contre Jean-Pierre Bemba. »

Ce journal ajoute que, dans un communiqué de sa réunion du 20 octobre 2008, le MLC estime que « les juges de la CPI doivent, conformément aux prescrits de la Déclaration universelle des droits de l'homme, en tirer toutes les conséquences de droit pour dire non établies les accusations mises à charge du sénateur Bemba et ordonner sa libération sans condition.»