Revue de presse

20 fév 2009

Revue de presse

La situation qui prévaut à Bukavu retient une fois de plus l'attention des journaux kinois de ce samedi 29 mai 2004.
L'AVENIR évoque le bilan des affrontements survenus à Bukavu ces derniers jours, et fait état de 14 morts dont 7 civils, parmi lesquels figurent 2 enfants et le président de la Cour d'appel de Bukavu. Le journal indique en outre que ''cette situation a provoqué l'exode de plus d'un millier de personnes présentées comme étant des Congolais et qui auraient trouvé refuge au Rwanda''. Pour sa part, la Mission des Nations Unies au Congo a dû recourir à la force tout en lançant un ultimatum aux fauteurs de troubles, rapporte le quotidien qui précise ''qu'un hélicoptère de la Monuc a ouvert le feu hier à Bukavu sur une position des hommes du Colonel Mutebutsi auxquels a été lancé un ultimatum de se cantonner dans leur quartier général avant ce samedi matin''. La réaction de la Monuc serait consécutive aux menaces que ces dissidents faisaient peser sur la population, indique le journal.
Sous le titre, la MONUC menace de faire sauter le colonel Mutebutsi et ses hommes, LE PALMARES se réjouit du fait que, ''pour une fois, William Swing et ses hommes passent à la vitesse supérieure''. Le journal rappelle l'ultimatum que vient de lancer la Monuc, sommant le colonel suspendu Jules Mutebutsi de cantonner ses troupes et ses armes dans son quartier général. ''Toute désobéissance à cet ordre entraînera immédiatement des arrestations par des éléments de la Monuc'', rapporte le quotidien, citant un porte-parole de la mission onusienne. Il ajoute que ''la Monuc s'est actuellement déployée dans plusieurs endroits-clés de Bukavu afin de mieux assurer la protection de la population, notamment au quartier Nguba et au poste frontalier Ruzizi I avec le Rwanda''.

LE PALMARES revient également sur ce qu'il appelle ''la disparition'' du Vice-président Azarias Ruberwa, ''coupé de ceux qui tentaient de l'atteindre au téléphone'' au moment où ''la ville de Bukavu était à feu et à sang''. Aux dernières nouvelles, indique le quotidien, '' le patron de la Monuc, William Swing, a dépêché hier un aéronef afin qu'il aille chercher le vice-président là où il se trouve''. Le journal note ''combien l'absence inopinée de Ruberwa au moment où on avait besoin de lui a traumatisé certains esprits''.

Suite aux évènements de Bukavu, le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, M. Antoine Ghonda, a rencontré hier à Kigali, le chef de l'Etat rwandais, Paul Kagamé, rapporte LA REFERENCE PLUS. ''Par cette démarche, le ministre des Affaires étrangères a voulu expliquer, de vive voix, aux autorités rwandaises les véritables raisons de l'insécurité à Bukavu''. A en croire ce quotidien, la délégation congolaise a expliqué aux autorités rwandaises que ''le désordre qui a régné à Bukavu, il y a près de 72 heures, n'était pas d'ordre ethnique comme ont voulu le faire croire leurs initiateurs qui ont profité de l'occasion pour faire resurgir des motivations d'ordre ethniques pour semer le chaos au sein des populations minoritaires du coin, en particulier les Banyamulenge''.

Par ailleurs, l'ONU promet d'accroître la pression militaire sur les rebelles hutu rwandais basés dans l'Est de la République Démocratique du Congo, annonce LA REFERENCE PLUS qui se fait l'écho d'une déclaration du Secrétaire général adjoint de l'ONU, chargé des opérations de maintien de la paix, Jean-Marie Guéhenno. ''Il est très important que les groupes armés qui sévissent au Congo, qui empoisonnent l'atmosphère régionale, comprennent que le temps est venu de laisser tomber les armes'', a averti M. Guéhenno, cité par ce journal.

Le même quotidien fait mention de l'hommage rendu ce samedi 29 mai aux casques bleus des Nations Unies. Il fait état d'une cérémonie organisée à la Monuc en l'honneur ''de tous les hommes et femmes qui ont servi et continuent à servir dans les opérations de maintien de la paix des Nations Unies''.

LE PALMARES relate, pour sa part, un incident survenu au Palais de la Nation à Kinshasa, au cours duquel ''un gouverneur a été surpris avec un revolver''. Il s'agit, indique le quotidien, d'Eugène Serufuli, gouverneur du Nord Kivu ' qui a été ''trouvé en possession d'un pistolet de marque GP, lors d'une fouille de routine à l'entrée du Palais présidentiel''. L'arme a été confisquée par les éléments de la garde présidentielle, indique le quotidien qui ajoute que ''c'est à peine si M. Serufuli n'a pas piqué une crise de nerfs''.


Sur un autre registre, LE POTENTIEL annonce que l'Opération mains propres a commencé. Le journal précise qu'une mission générale d'audit va être effectuée à partir de lundi prochain dans 20 entreprises publiques et trois régies financières. Cette mission va ''établir un diagnostic général et l'Etat des lieux de chaque entreprise et régie financière concernée à la date du 31 mars 2004 et auditer sa gestion pour la période allant du 1er janvier 2002 au 31 mars 2004'', indique le quotidien.

L'AVENIR qui aborde le même sujet, fait état d'un ''audit à deux vitesses'', car, note le journal, toutes ces missions ne sont concentrées qu'à Kinshasa, le cas des régies financières dans les zones jadis contrôlées par des rebelles n'ayant pas été soulevé. Le quotidien estime qu'il serait ''injuste de sanctionner seulement la gestion à Kinshasa pendant que certaines entreprises publiques ont été dépourvues de l'essentiel de leurs sources de recettes contrôlées par des individus qui revêtent des grades de coordonnateurs''.